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Télévisuel...
avec Axel Corti, Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch, Gabriel Barylli
Editions Montparnasse 2012 /  24.95  € - 163.42 ffr.
Durée DVD 350 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Allemagne, Autriche, Suisse, 1982
Sortie DVD : Septembre 2012

Version : 3 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Allemand 2.0 mono
Sous-titres : Français


Bonus :
- Interview du scénariste G.S. Troller dont la vie a inspiré les films (101 min.)

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Ce coffret rassemble la trilogie du réalisateur Axel Corti, réalisée entre 1983 et 1986 pour la télévision autrichienne, qui évoque la fuite des Juifs d’Europe devant l’horreur nazie et leurs conditions de vie.

La première partie, intitulée Dieu ne croit plus en nous, se situe en 1938, après la ''Nuit de cristal'' : un adolescent juif (Johannes Silberschneider) et quelques amis fuient l’Autriche. Après plusieurs arrestations, ils tentent de rejoindre Marseille afin de s’embarquer pour les États-Unis. La seconde partie (Santa Fe) se passe à New York en 1940. Naguère persécuté en Autriche en tant que juif, puis stigmatisé comme immigré à New York, Freddy Wolff (Gabriel Barylli) est assimilé à l’ennemi allemand dès l’entrée en guerre des États-Unis. Il décide de s’engager dans l’armée américaine pour regagner l’Europe et combattre le nazisme. Enfin, la troisième partie (Welcome in Vienna) se situe à Vienne en 1944. Après son retour en Europe comme soldat américain, Freddy Wolff découvre non seulement les horreurs nazies, mais aussi que l’antisémitisme règne jusque dans les rangs américains.

Le film a été couvert de louanges par la presse. Or, à y regarder de plus prés, on a l'impression que les médias ont plus loué le sujet que son traitement, comme si celui-ci était du coup lui aussi forcément digne d’admiration. Or, il n’y a pas que le sujet au cinéma, il y a la mise en scène et l’esthétique. Le fait que le film a été tourné pour la télévision se ressent très vite : plans courts, personnages vite dessinés, cadres uniquement centrés sur les acteurs et sur ce qu'ils disent - et ils parlent beaucoup et longtemps (surtout dans la seconde partie), le film faisant plus de six heures... et l'on est vite lassé par leur ton mécanique. Il n’y a quasiment aucun plan d'ambiance ou d'évocation poétique ; le metteur en scène, dans cette fresque, mise tout sur les dialogues. On est loin de la beauté et de l’élégance du film de Roman Polanski Le Pianiste, qui ne s’ingéniait pas seulement à enregistrer platement une telle horreur ; il faisait exister par des détails concrets et par une mise en scène somptueuse les affres kafkaïennes de son personnage en mettant en valeur l’absurde et l'ambiguïté.

Avec Welcome in Vienna, nous sommes dans une reconstitution plus télévisuelle que cinématographique où l'important n'est pas la reconstitution d'un monde, ni même une vision singulière de destins pris dans un engrenage terrible mais l’enregistrement bavard du parcours de quelques personnages. Axel Corti, qui n'a quasiment opéré qu'à la télévision sans réaliser de films majeurs, n'a pas de vision personnelle ou historique à développer ou à faire valoir dans cette saga de l'horrible. Ses films restent des illustrations, ne débordant jamais d’un cadre bien défini, sans même atteindre la force néo-réaliste d’un Roberto Rossellini par exemple.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 23/11/2012 )
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