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Aou, Aou, Aou !
avec Zack  Snyder, Gérard  Butler, Lena  Headey, Dominic West
Warner Home Video 2007 /  29.99  € - 196.43 ffr.
Durée film 117 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma, Pays : 2006, Etats-Unis
Titre original : 300

Format vidéo : 16/9 non compatible 4/3, 1080 p.
Format image : 2.40 et 2.35 (couleurs)
Format audio : Anglais, Allemand, Français, Espagnol et Italien (Dolby Digital 5.1), Audiovision en Anglais (pour malvoyants), Anglais (PCM et True HD 5.1)
Sous-titres : Français, Danois, Italien, Finlandais, Suédois, Anglais, Néerlandais, Portugais, Allemand, Norvégien, Espagnol

Bonus :
- Commentaire audio de Zack Snyder/ Scènes inédites
- Frank Miller et son influence sur le film
- 300 : réalité ou fiction ?, à la découverte de la terrible vie des Spartiates
- Qui étaient les Spartiates ?, comment les acteurs ont construit leur personnage en appliquant des méthodes de Spartiate
- Webisodes, sur le plateau avec les acteurs et l'équipe de production

Existe aussi en version DVD Collector (24.99 €), DVD simple (19.99 €) et (29.99 €)

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Est-ce un hasard si, à l’occasion des championnats du monde de rugby, l’équipe de France à envisagé d’adopter, en guise de réponse au haka néo-zélandais, le célébrissime « Aou, Aou, Aou » des guerriers spartiates de 300 ? Témoignage d’une renommée méritée pour un film certes martial, mais également très visuel et dont les échos pourront, il faut l’espérer ébranler le rouleau compresseur des All Blacks…

L’histoire de 300 est un classique du fait d’arme héroïque et du sacrifice à une cause nationale… bien éloigné de l’esprit sportif, il est vrai. Nous sommes en 480 av. J.-C Alors que le roi perse Xerxès fait voile vers la Grèce pour la conquérir, les futurs envahis débattent encore sur la meilleure manière de réagir diplomatiquement. Optant pour la maxime clausewitzienne qui voit dans la guerre la continuation de la politique, le roi spartiate Léonidas, entouré de 300 guerriers fidèles, décide de bloquer, dans la passe des Thermopyles, la gigantesque armée persane, de manière à favoriser le regroupement des armées grecques. Mais un traître, Ephialtès, que sa difformité a fait bannir de Sparte, va permettre à Xerxès et à ses hordes d’encercler Léonidas et ses hommes. Néanmoins, le combat aura permis aux Grecs de se rassembler, prélude à la victoire navale de Salamine.

Tel quel, cet épisode essentiel des guerres médiques est déjà un beau sujet de scénario pour une reconstitution historique ambitieuse… mais ce n’est pas le parti pris par le réalisateur, Zack Snyder qui, après L’Armée des morts, signe un nouveau classique du fantastique : s’inspirant d’un roman graphique de Frank Miller, qui transformait l’épisode historique en un spectacle d’heroic fantasy sombre (voire gore) et sanglant, Snyder a donné à l’album, déjà très remarqué, l’épaisseur de la pellicule. Et de fait, le film, tourné en studio, témoigne autant de la virtuosité des informaticiens que de la violence des combats. Intégrant dans sa mise en scène chaque image de l’œuvre de Frank Miller, Snyder donne à cet épisode un souffle et une démesure fantastique.

On est certes bien loin de tout réalisme historique : là n’est pas l’enjeu du film, qui privilégie une esthétique de la violence (il est interdit aux moins de 12 ans en France, aux moins de 17 ans aux USA…) et du combat plutôt qu’une vérité scientifique. L’ennemi est monstrueux, pervers, affligé de tous les vices, inhumain en somme. Léonidas et ses spartiates incarnent au contraire le surhomme fantasmé, pur et dur mélange de créatine et d’abnégation, de témérité et de rigueur.

Certes, le film a reçu nombre de critiques, tant pour sa représentation de l’armée perse que pour sa mise en scène impressionnante. Sans doute ne s’adresse-t-il pas au lecteur d’Hérodote, mais plutôt aux fans de Robert Howard, père de Conan le barbare. Tel quel, il faut le voir comme un grand film fantastique, violent, coloré, baroque dans sa démesure, une variation réussie sur le thème des guerres antiques. Un beau cadeau fait aux fans de Miller qui, après Sin City (autre adaptation réussie d’un univers bien particulier, à mi chemin du polar et du gore), découvrent le potentiel cinématographique du dessinateur.

Bonus à gogo, image magnifique, et magnifiée, comme le son, sur format Blu-Ray : une version vidéo à ne surtout pas manquer !


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 05/10/2007 )
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