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| Blu-ray Disc |
Anachronique
avec Ariel Zeitoun, Vincent Elbaz, Clémence Poésy, Sami Bouajila, Gilles Lellouche, Pascal Elbé
Fox Pathé Europa 2008 / 29.99 € - 196.43 ffr.
Durée film 125 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : France, 2007
Sortie BRD : 4 juin 2008
Version : Zone B
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français, Dolby Digital 5.1, Master Audio DTS-HD
Sous-titres : Aucun
Bonus :
- Making-of (26 min.)
- Bande-annonce
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De leur enfance bellevilloise à leur réputation noire dans les années 80, les amis du «Gang des Postiches» sont ici brossés dans un polar inégal.
Ils ont défrayé la chronique au temps des JT de Noël Mamère et Christine Okrent (savoureuses images d'archives réutilisées ici), l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, en vidant les unes après les autres les banques de Paris. Seul mot d'ordre : voler aux riches en saccageant les coffres abrités par les dites banques. Petites frappes parigotes, d'ascendances diverses - un peu de Maghreb, d'Italie, d'Espagne -, le succès leur est monté à la tête et, pour l'un d'entre eux aussi, le caïd à bouclettes, Simon (V. Elbaz), une autre moutarde... L'Amôour...
Lors d'un casse, regard de braise perçant sa cagoule, Simon croise la belle Julie (très belle Clémence Poésy). Le hasard fait le reste, qui fait se rencontrer encore les deux tourtereaux. Julie la blonde est une petite bourgeoise égarée dans les hauteurs d'Oberkampf (pas le quartier superbobo d'aujourd'hui...), qui tombe aussi sous le charme de ce gros dur aux yeux d'enfant. Fou d'amour, il la suit à Ibiza où elle est en vacances avec papa/maman (mention spéciale pour Michel Boujenah en père dépassé par l'irruption de ce métèque). La love-story commence.
Julie soutient son héros/braqueur/masqué et ses potes. Les casses se succèdent et à Belleville succède... la belle vie, plage de sable blanc et tutti quanti. La concurrence avec la mafia des Pérez, qui gêne au début Simon et ses copains, devient vite un mauvais souvenir. Mais le succès monte à la tête, disions nous : en plus des billets qui volent, le sang commence à couler : Casa (S. Bouajila), meilleur ami de Simon, ne fera pas long feu. Bref, la machine s'enraye, sous le regard patient d'un flic infiltré : Mila (Gilles Lellouche).
Hélas, moutarde ou pas, la sauce ne prend pas... Trop long (plus de deux heures), étrangement monté, Le Dernier Gang pêche surtout par son manque d'ambiance. Car on ne croit pas une seconde ici que l'on est dans le Paris du tournant des années 80. Si un métro aux bancs de bois a été mobilisé, quelques affiches de l'époque placardées sur les murs du métro, quelques tacots rutilants placés ici ou là, la reconstitution des atmosphères de l'époque manque sérieusement de finesse : les habits, les attitudes et les visages sont bien trop contemporains et quelques maladresses auraient pu être évitées. Exemple : dans un café du quartier Oberkampf le Charbon, hot spot connu des parisiens -, en effet sympathiquement rétro, pourquoi avoir filmé une scène devant la devanture ou sourit en lettres rouges inversées le nom du café, dans une typo ultra branchouille, façon années 2000 à fond ?... Ce genre de détail et il y en a d'autres, voir la plage à Ibiza (sérieux, on attend que les Guetta passent d'une seconde à l'autre devant la caméra!) - suffit à sortir le spectateur du film alors que la véracité des ambiances est essentielle dans ce type de thrillers façon seventies (voir les autrement plus aboutis Buongiorno, notte ou Romanzo Criminale sur lequel Zeitoun louche ostensiblement...).
Bref, dommage, dommage... Heureusement, les acteurs sont là, nombreux et attachants. Si, dans le premier rôle, Vincent Elbaz ne dépasse pas son art (...), à ses côtés, de nombreux autres rôles animent l'intrigue. Clémence Poésy, Sami Bouajila, Pascal Elbé, Gilles Lellouche et d'autres permettent de passer au final un moment ni bon ni mauvais.
Mathieu Gazzola
( Mis en ligne le 27/06/2008 )
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A lire également sur parutions.com:Romanzo Criminale
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de Marco Bellocchio | |
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