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Agent 47 ? On préfère 007...
avec Xavier Gens , Timothy  Olyphant, Dougray  Scott, Olga Kurylenko
Fox Pathé Europa 2008 /  29.99  € - 196.43 ffr.
Durée film 95 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma, Pays : 2007, France/États-Unis

Version : BD-50, Zone B
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3, PAL
Format image : 2.35 (couleurs)
Format audio : Anglais, Français (Dolby Digital 5.1 et DTS-HD Master audio)
Sous-titres : Français

Bonus :
- Commentaires audio du film par le réalisateur
- Infiltration en coulisses
- Hitman : du jeu vidéo au grand écran
- L’arsenal de 47
- Bande originale du film
- 6 missions exclusives de l’agent 47
- 5 scènes d’action storyboardées et commentées
- 12 scènes coupées inédites commentées
- Fin alternative

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Standard des jeux vidéos vendu à des millions d'exemplaires, la série des Hitman ne pouvait que sortir sur grand écran. Ce fut chose faite l'an dernier grâce (grâce ?) à Xavier Gens (à qui l'on doit aussi l'hyperviolent Frontière(s)), soutenu auprès de la Fox par Luc Besson (EuropaCorp). Merci Luc ?...

L'histoire de ce long métrage pour otaku : l'agent 47 (pas de nom) fait partie d'un programme de la CIA visant à créer des hommes tueurs dès le plus jeune âge, quasiment des machines : surentraînés, pointilleux, infaillibles et d'une froideur à la limite de l'humain. D'ailleurs, outre le chiffre leur donnant lieu de patronyme, c'est par un code barre tatoué derrière leur crâne rasé qu'on les identifie. Et l'agent 47 est de loin le meilleur d'entre eux. On le retrouve ici en mission en Russie où il doit assassiner Bellicoff, candidat à la présidence, peu apprécié pour ses positions apparemment modérées. Sauf que Bellicoff lui a en fait tendu un piège ; l'agent 47 n'étant pas de ceux dont on se moque, il part en chasse contre ce politicien mafieux, véreux, ripou, et que le sang coule !

Et il coule, trop, beaucoup trop dans cette version non censurée agrémentée de scènes peu ragoûtantes. Le département des effets spéciaux a dû trouver un nouveau procédé pour faire gicler le sang car on s'en donne ici à cœur joie... et cœurs explosés! Ca gicle dans tous les sens, ça tache les murs, ça macule les visages. On voit même des bouts d'on ne sait trop quoi voler sur des plans parfaitement chorégraphiés. Soit.

Pour le reste, c'est à un public plutôt juvénile, limite attardé, en tout les cas tolérant, que le film s'adresse ; bref, les joueurs de videogames, adolescents dans l'âme, ou de fait. Amateur des James Bond, passe ton chemin! Si la réalisation ne souffre d'aucun défaut, l'intrigue est pour le moins approximative (pourquoi Bellicoff a-t-il engagé le tueur au final ?...) et le film regorge, comme par un pendable fait exprès, de tous les clichés du genre. Un flic, gentil père de famille, l'agent Mike Whittier d'Interpol, poursuit notre assassin premier de sa classe. Et une bimbo russe, pute/esclave de Bellicoff, devient au final la protégée d'un agent 47 imperturbable (serait-il gay, notre animal ?). Bref, à voir pour sourire.

Le casting est dans la même veine, improbable et sympathique, avec une flopée de seconds rôles sortis de nos séries préférées : Dougray Scott (Desperate Housewives) dans le rôle de Whittier ; Robert Knepper (psychopape dans Prison Break) en flic russe corrompu ou encore Henry Ian Cusick (Lost) en frère un peu barré de Bellicoff. Quand à l'agent 47, bien que Vin Diesel et Jason Statham aient été pressentis, c'est le jeune Timothy Olyphant qui l'incarne. Peut-être un erreur de casting car malgré tous les efforts déployés et l'honnêteté de sa prestation, ce rescapé des Scream et autres teen movies ne convainc pas toujours.

Au final, un divertissement façon série B, très marqué «Luc Besson» (de l'action à l'européenne pour faire comme les "Naméricains"), ici rehaussé sur support Blu-Ray (avec de nombreux bonus, pour prolonger le plaisir du film...).


Matthieu Gazzola
( Mis en ligne le 03/07/2008 )
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