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Bond dans la décennie 80
avec John Glen, Roger Moore, Carole Bouquet
Fox Pathé Europa 2008 /  24.99  € - 163.68 ffr.
Durée DVD 160 mn.
Durée film 127 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Royaume-Uni, 1981
Sortie BRD : 31 Octobre 2008
Titre original : For Your Eyes Only

Version : BD-50, Zones ABC
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais Dolby DTS-HD ; Français, Allemand Dolby DTS ; Espagnol, Portugais, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français, Allemand, Espagnol, Portugais, Néerlandais, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois ; Anglais pour sourds et malentendants


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Rien que pour vos yeux, tourné en 1981, est le douzième épisode de la série des James Bond et le cinquième tourné avec Roger Moore (né en 1927) dans le rôle du célèbre agent secret britannique. Comme pour les autres opus, et comme son titre l’indique, ce film se savoure d’un point de vue essentiellement visuel. Quelques scènes extrêmement bien construites et réalisées font de Rien que pour vos yeux un film d’espionnage tout à fait plaisant.

Le synopsis est, pour une fois, assez simple. Un navire britannique occupé à surveiller la Russie coule accidentellement, laissant dans l’épave un système sous-marin de contrôle nucléaire. Bien évidemment, et en pleine Guerre Froide, les différentes puissances mondiales veulent s’emparer du module de manière à contrer toute tentative d’espionnage. L’agent 007 est appelé de toute urgence pour récupérer le système et enquêter sur la mort d’un collègue qui, justement, s’apprêtait à explorer l’épave. Il rencontre ainsi une jolie jeune femme interprétée par Carole Bouquet (né en 1957) qui le suivra (et le sauvera d’une mort imminente) dans toutes ses aventures avant de tomber dans ses bras, ravagée par le charisme fou de l’agent secret.

Curieusement, Roger Moore a eu du mal à faire oublier son prédécesseur Sean Connery. Alors qu’il a interprété l’agent secret à sept reprises, ce qui fait de lui et à ce jour l’acteur numéro 1 de la série (Connery en a fait six), il semble souffrir du monopole écossais. En effet, si son interprétation est exemplaire, ses films n’ont jamais connu d’éloge de la critique qui compare en permanence les deux hommes en préférant la décennie Sean Connery. Or, Roger Moore a apporté un humour grinçant, purement britannique, ainsi qu’une psychologie assez curieuse à son personnage, ce dont on ne parle jamais. Le type est froid, distant, rarement humain, parfois même sadique, comme dans la toute première scène du film, tout à fait saisissante, où, de son hélicoptère, il va projeter dans le vide un handicapé en chaise roulante qui lui voulait des misères !

Le ton est lancé et cela sera ainsi durant plus de deux heures : course poursuite en 2CV, en ski, puis en mer où Bond Man et sa Girl sont ligotés puis traînés par un bateau afin d’être dévorés par les requins ; enfin avec la dernière scène d’escalade beaucoup plus calme mais néanmoins oppressante. Bond y apparaît plus humain, l’âge aidant, et l’humour, contrairement à ce que pense Roger Moore lui-même, est bel et bien au rendez-vous. Toujours cynique mais efficace. Roger Moore, dans son autobiographie My Word is My Bond, affirme : «On m’a souvent dit que Rien que pour vos yeux est beaucoup plus sombre et réaliste que les précédents James Bond. En le revoyant aujourd’hui, je suis effectivement assez d’accord. Il y a un peu moins d’humour dans ce film, et davantage de brutalité. Pour son premier James Bond, John Glen souhaitait retrouver l’âpreté des romans de Ian Fleming. L’époque et les situations avaient changé, et Bond se devait de s’adapter» (Roger Moore, Amicalement votre, Mémoires, L’Archipel, 2008, p.260). A chacun de juger.

Là où Moore a raison, c’est lorsque Bond, d’un violent coup de pied, fait tomber la voiture et son occupant dans un ravin pour se venger de la mort d’une femme. Ce geste est surprenant de sa part, mais il a été voulu par le réalisateur, contrairement à l’acteur qui ne voyait là qu’un geste barbare, indigne du gentleman qu’il incarnait. Mais Glen voulait retrouver une certaine violence gratuite, qui, effectivement, n’a peut-être pas sa place ici.

Mis à part ces points de litige, ce James Bond est savoureux. Les couleurs sont vives, la réalisation, extrêmement travaillée avec toujours ce souci de simplicité mêlant à la fois le réalisme des scènes d’action et leur invraisemblance gratuite qui fait sourire : Course en 2CV improbable et descente en ski surnaturelle ! Roger Moore campe un espion cinquantenaire séduisant et toujours crédible. Quant à Carole Bouquet, le film finit sur son regard bleu azur... Rien que pour vos yeux !

Un bon cru, un travail bien fait où la saveur est préférée à la violence et à l’esbroufe, trop utilisées de nos jours.


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 21/11/2008 )
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