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Le mythe avant tout
avec George Roy  Hill, Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross, Strother  Martin, Jeff Corey, Henry Jones
Fox Pathé Europa 2008 /  22.99   € - 150.58 ffr.
Durée film 120 mn.
Classification : Tous publics

Sortie cinéma, Pays : 1969, USA
Titre original : Butch Cassidy and the Kid

Version : 1 BD-50/Zone B
Format vidéo : 16/9 natif
Format image : 2.35 (couleurs)
Format audio : Anglais (DTS-HD Master Audio 5.1) et Anglais, Français (DTS- Digital Surround 5.1)
Sous-titres : Français, Anglais, Allemand

Bonus :
- Commentaire audio du réalisateur George Roy Hill et de l’équipe du film
- Commentaire audio du scénariste William Goldman

Bonus en HD :
- Making of (35mn)
- L’histoire véridique de Butch et le Kid (25 mn)
- Scène coupée, avec commentaire audio de George Roy Hill (4 mn)
- Bandes annonces

L'auteur du compte rendu : Scénariste, cinéaste, Yannick Rolandeau est l’auteur de Le Cinéma de Woody Allen (Aléas) et collabore à la revue littéraire L'Atelier du roman (Flammarion-Boréal) où écrivent, entre autres, des personnalités comme Milan Kundera, Benoît Duteurtre et Arrabal.

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Après un emploi de journaliste et des études littéraires, George Roy Hill devient comédien de théâtre ; il se spécialise dans les pièces de Shakespeare. C'est en 1962 qu'il signe L'Ecole des jeunes mariés, premier long métrage adapté d'une pièce de Tennessee Williams. En 1963, il réalise Le Tumulte, et enchaîne avec deux films, le drame historique Hawaii la comédie musicale Millie. Sa carrière de réalisateur connaît un boum grâce à deux films : le western Butch Cassidy et le Kidet L'Arnaque, réalisés en 1969 et 1973. Deux films dans lesquels George Roy Hill dirige à la fois Robert Redford et Paul Newman. Deux films qui remportèrent respectivement quatre et sept Oscars. George Roy Hill dirigera à nouveau ses deux acteurs : Robert Redford dans La Kermesse des aigles, en 1975, et Paul Newman dans La Castagne, en 1977. En 1988, le cinéaste met un terme à ses fonctions de réalisateur avec la comédie Funny Farm.

Certes, nous sommes ici dans du cinéma mythologique. Et donc loin d’un Sam Peckinpah avec son Pat Garrett & Billy the Kid (1973) ou d’un Arthur Penn avec son Bonnie and Clyde (1967). Le film de George Roy Hill prend souvent des allures de comédie, mené le plus souvent bon train et d'une petite musique sympathique. La part belle est faite aux deux grands acteurs, Robert Redford et Paul Newman, élégants et charismatiques en diable. Comparés aux photos des vrais héros, il y a beaucoup de différences... Butch Cassidy, né le 13 avril 1866 à Beaver dans l'Utah, serait mort en 1908 en Bolivie. De son vrai nom Robert LeRoy Parker, il était un pilleur de banques et de trains sévissant aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Membre d’une bande de malfrats appelée le Wild Bunch, il réussit à échapper aux poursuites menées contre lui jusqu’en 1908. Son complice, Sundance Kid, de son vrai nom Harry Alonzo Longabaugh, est né en 1867 à Mont Clare en Pennsylvanie et serait mort lui aussi en 1908…

Le film joue beaucoup (sans doute trop) sur la générosité et la complicité des deux comédiens. George Roy Hill ne délaisse pas l'humour, et met en scène un film décontracté. Bien réalisé, avec de belles images, un beau scope, Butch Cassidy et le Kid favorise la légende sans donc trop chercher à savoir le vrai du faux. Le principal est de mener le spectateur dans l'histoire. Évidemment, cet angle de vue est parfois problématique, notamment quand il s'agit de montrer des bandits ou des gangsters qui ont l'air si sympathiques alors qu'ils n'hésitent pas à tuer quand il le faut, ou à mettre la vie d'autrui en péril. Sur ce point, le film aurait pu être plus réaliste. Ce qui n'aurait pas empêché l'humour, la décontraction et le flegme chez les deux «héros». George Roy Hill adhère tellement à cette vision mythologique qu'il décide de ne pas montrer les deux gangsters mourir. À la fin, l'image est figée ou gelée alors qu'ils reçoivent de nombreux coups de revolvers. Certes, on ignore en fait quand les deux hommes sont morts et dans quelles circonstances...

Si l'on fait abstraction de cet aspect un peu léger, le film est agréable à regarder et l'on passe un bon moment en compagnie de Robert Redford et Paul Newman qui font tout le spectacle. Ils sont l'attraction principale et George Roy Hill les réutilisera dans L'Arnaque.

Si l'on sent bien la HD dans les hautes lumières, les basses lumières laissent un peu à désirer et le film aurait mérité mieux qu'un encodage Mpeg2. Côté suppléments, c'est aussi la déception. En effet, bon nombre de bonus ont disparu de l'ancienne édition alors que la place est plus grande en format Blu-Ray. Les deux commentaires audio sont "illustrés" d'une part par George Roy Hill en compagnie de Hal David, Robert Crawford Jr. et Conrad Hall, et d'autre part par le scénariste William Goldman qui nous apprend l'existence de scènes inédites éliminées aux projections tests.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 28/11/2008 )
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