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| Blu-ray Disc |
La Bohême
avec Vincente Minnelli, Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant
Warner Home Video 2008 / 24.99 € - 163.68 ffr.
Durée film 114 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1951
Sortie BRD : 26 Novembre 2008
Titre original : An American in Paris
Version : Bd-50, Zones ABC
Format vidéo : PAL, format 1.33
Format image : Couleurs, 4/3
Format audio : Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Castillan mono
Sous-titres : Français, Italien, Espagnol, Castillan, Portugais, Brésilien, Néerlandais, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois ; Anglais, Italien, Allemand pour sourds et malentendants
Bonus :
-Commentaire audio de Patricia Ward Kelly, Arthur Freed, Gene Kelly, Vincente Minnelli, Alan Fay Lerner, Leslie Caron.
- Making of (42mn)
- Gene Kelly : l'anatomie d'un danseur (84mn)
- Paris fait son défilé (8mn)
- Chutes audio (numéros musicaux essentiellement),
- Trois Interviews radio de Johnny Green et de Gene Kelly et une scène coupée.
L'auteur du compte rendu : Scénariste, cinéaste, Yannick Rolandeau est lauteur de Le Cinéma de Woody Allen (Aléas) et collabore à la revue littéraire L'Atelier du roman (Flammarion-Boréal) où écrivent, entre autres, des personnalités comme Milan Kundera, Benoît Duteurtre et Arrabal.
Six Oscars en 1951
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Vincente Minnelli (né en 1903 à Chicago et mort en juillet 1986 à Beverly Hills) commence sa carrière comme dessinateur de costumes et de décors, avant de devenir metteur en scène en 1935 à Broadway. Il fait son entrée à Hollywood cinq ans plus tard, à l'invitation du cinéaste Arthur Fried. Il travaille avec Judy Garland, qu'il épouse en 1945. De cette union naît une fille un an plus tard, Liza. Il a réalisé principalement des films musicaux, notamment Un américain à Paris (1951), Tous en scène (1953), Gigi (1958), mais aussi des films dramatiques comme La Vie passionnée de Vincent van Gogh (1956), Comme un torrent (1958), Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (1962), Quinze jours ailleurs (1962). Il réalise en 1954 Brigadoon, une fois de plus avec Gene Kelly.
Un américain à Paris n'a peut-être pas la force de Chantons sous la Pluie (dont on attend la sortie Blu-Ray avec impatience) mais cette nouvelle édition redonne beauté et couleurs à ce film charmant. Par l'histoire, nous sommes assez proche La Bohème, opéra de Puccini (en plus comique, cela va de soi), lui-même tiré du roman Scènes de la vie de bohème d'Henri Murger et son adaptation théâtrale, La Vie de bohème, réalisée en collaboration avec Théodore Barrière. Ces oeuvres participèrent de toute une mythologie tissée autour de Paris : la vie de Bohème, les flirts et des amours plus ou moins illicites, la vie d'artiste opposée au monde froid et utilitariste de la société contemporaine. A l'évidence, le film joue de cette notoriété, de ce côté «provincial» et festif de Paris (au regard des grandes villes américaines). Citons pour autres références les romans de Ernest Hemingway (Paris est une fête) et Scott Fitzgerald (Tendre est la nuit).
En tout cas, Paris, dit-on, est LA ville des artistes et des amours, une ville "romantique" et bienveillante envers les amoureux et les artistes. Soit. L'histoire est celle de Jerry Mulligan (Gene Kelly), artiste peintre américain installé à Paris, qui tombe amoureux de la jeune et belle Lisa Bouvier (Leslie Caron), pourtant fiancée à l'un des meilleurs amis de Jerry, Henri Baurel (Georges Guétary), les deux hommes ne le sachant évidemment pas ! Tout le noeud du film se trouve ici, dans cette rivalité déclenchée par hasard... Et le film d'égrener tous les lieux possibles et imaginables de Paris : les petits cafés, les marchés, les rues, les cafés-concerts, Montmartre, les quais de Seine...
Cette vie de bohème est toujours bien vécue (on profite du bon temps) mais étrangement, les protagonistes ne demandent pourtant qu'à devenir riches et célèbres (voir la scène où le pianiste Adam Cook - Oscar Levant - s'imagine dans un concert en tant qu'interprète, chef d'orchestre et soliste, jouant donc tous les rôles !). Ajoutons que ce n'est qu'au bout d'une heure et dix minutes que l'on voit Gene Kelly se mettre réellement à peindre ! Il était temps car on commençait à douter de ses prétentions. Il faut dire que Gene Kelly n'est guère crédible en peintre avec sa casquette blanche mais cela importe peu. Georges Guétary est visiblement moins à l'aise dans son rôle.
Un américain à Paris révéla Leslie Caron au public et permit à Gene Kelly de s'exprimer comme rarement il le fit en matière de chorégraphie. Sur ce point, le film est une splendide réussite sans atteindre cependant la célèbre séquence où Gene Kelly danse sous la pluie. On retrouve la formidable musique de George Gershwin, toujours aussi riche, colorée, enjouée et magistralement orchestrée. Pas de doute, Hollywood savait alors mener la danse et mettre au point de véritables petits bijoux cinématographiques. On peut se demander pourquoi une telle réussite ne parvient pas à se renouveler de nos jours. Ici, on doit presque tout à Gene Kelly qui s'en donne à coeur joie dans ses numéros de claquettes, rude concurrent de Fred Astaire. Et le film culmine dans la célèbre séquence de danse dans des décors peints... à ne pas rater, sublimée, toujours, par la musique de Gershwin.
Les suppléments nous offre un "commentaire" audio de Patricia Ward Kelly, Arthur Freed, Gene Kelly, Vincente Minnelli, Alan Fay Lerner, Leslie Caron et de nombreux autres intervenants (il s'agit en fait d'un montage d'entretiens de l'époque). Le making of est passionnant avec moult entretiens d'époque, de nombreux documents d'archives et bon nombre d'anecdotes. A noter une coquille de taille, dans le documentaire intitulé Gene Kelly : l'anatomie d'une danseuse (!). Enfin, cette superbe édition se clôt sur un court métrage d'animation signé Tex Avery !
Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 05/12/2008 )
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