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As time goes by
avec Michael Curtiz, Humphrey Bogart, Ingrid Bergman
Warner Home Video 2008 /  24.99  € - 163.68 ffr.
Durée film 102 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1942
Sortie BRD : 26 Novembre 2008

Version : BD-50, Zones ABC
Format vidéo : PAL, format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Castillan mono
Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais, Allemand, Italien, Espagnol, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois


Bonus :
- Introduction.
- As time goes by : les enfants s'en souviennent (6mn46 – vost)
- Lauren Bacall parle de Humprey Bogart (1h23mn28 – vost)
- You Must Remember This : Hommage à Casablanca (34mn39 - vost).
- Galeries. Bonus audio.
- Séance d'enregistrement.
- Scènes supplémentaires.
- Adaptation télévisée.
- Cartoon. Bandes annonces.

Huit oscars

L'auteur du compte rendu : Scénariste, cinéaste, Yannick Rolandeau est l’auteur de Le Cinéma de Woody Allen (Aléas) et collabore à la revue littéraire L'Atelier du roman (Flammarion-Boréal) où écrivent, entre autres, des personnalités comme Milan Kundera, Benoît Duteurtre et Arrabal.

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L'action du film se passe à Casablanca, au Maroc, principalement dans le café américain à la mode, «Bienvenue chez Rick». Nous sommes en pleine guerre mondiale. De nombreuses personnes se sont réfugiées à Casablanca pour fuir le nazisme. Un représentant du gouvernement de Vichy vient d'arrêter un homme soupçonné d'avoir tué deux officiers nazis pour récupérer leurs papiers, un sous fifre d'Hitler traîne dans le coin, un couple cherche à s'enfuir et Rick doit les aider mais il a été autrefois très amoureux d'Ilsa et il hésite.

Michael Curtiz (1886-1942) est l'un de ces cinéastes exilés de l'Europe centrale. Dès 1912, il signa un bon nombre de films sous le nom de Mihály Kertész et en réalisera plus de cent cinquante ! C'est bien sûr sa carrière à Hollywood qui retient l'attention, avec, notamment, La Charge de la brigade légère (1936) ou Les Aventures de Robin des Bois (1938). Son dernier film, Les Comancheros, sort en 1961. Il est entré dans la légende avec Casablanca qui narre l'histoire de six personnages pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et qui se retrouvent face à leur destin, leur angoisse, leur haine, leur amour. Du romanesque !

Film récompensé par huit oscars, tourné dans la plus grande pagaille (le script était écrit au jour le jour et les acteurs ne savaient pas comment interpréter leur rôle), sorti en 1943, Casablanca est devenu un classique des classiques, un hymne à la ferveur nationale américaine, aux sacrifices d'une nation, et une histoire d'amour. «As Time Goes By» est une chanson célèbre et magnifique, écrite par Herman Hupfeld pour le spectacle Everybody's welcome joué en 1931 sur Broadway. Frances Williams interprétait alors la chanson mais celle-ci fut reprise la même année, entre autres par Rudy Vallee. On le sait, Casablanca remet la chanson au goût du jour en 1942 ; elle en est le thème principal, évoquant la relation amoureuse entre Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.

Il faut dire que les comédiens (Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid, Claude Rains, Peter Lorre) sont formidables et l'on regrette à ce titre la trop courte apparition de Peter Lorre. La beauté d'Ingrid Bergman est sidérante. Le film mérite amplement le détour rien que pour cela, tellement l'actrice subjugue.

Cependant, le terme de légende est sans doute un peu usurpé en ce qui concerne le film lui-même, qui sent un peu trop le décor de carton pâte. Michael Curtiz parvient à donner une force romanesque à toute cette histoire mais il frôle souvent la caricature, traçant une ligne de démarcation très nette entre les méchants nazis et les bons résistants. Il est intéressant de noter au passage que le personnage joué par Ingrid Bergman (Ilsa Lund) n'embrasse jamais sur la bouche son mari Paul Henreid (Victor Laszlo) alors qu'elle n'hésite pas une seconde à le faire avec Humprey Bogart (Rick Blaine), son ancien amant. Le spectateur doit ainsi comprendre ce qu’il en est de ses sentiments réels même si à la fin…

Il est certain que le film flirte avec le mythe, pour du cinéma en fait trop conscient de lui-même, ce qui nuit un peu à la crédibilité de toute cette histoire ; voir notamment la célèbre toute fin où Humphrey Bogart repart amicalement avec le préfet de police, complice des nazis, comme par enchantement, après que Rick Blaine a tué un nazi. Il est toujours étonnant dans ces films avec quelle facilité on peut supprimer un être humain sans l'ombre d'une culpabilité !

La mise en scène de Michael Curtiz est solide, efficace, même si elle est un peu trop appliquée et n'a pas l'ampleur que l'on trouve chez un Orson Welles par exemple. Néanmoins, plus de soixante ans après sa réalisation, le film supporte amplement une vision. Il faut avouer que le charisme de Humphrey Bogart et Ingrid Bergman est indémodable.

On ne manquera pas le reportage Lauren Bacall parle de Humprey Bogart qui nous permet de découvrir en détails la carrière imposante du célèbre interprète du Grand sommeil, ni You Must Remember This : Hommage à Casablanca, qui retrace la genèse mouvementée du film. Le transfert du film en Blu-Ray est remarquable ; on apprécie toute la beauté du noir et blanc.


Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 05/12/2008 )
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