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Blu-ray Disc |
Du Pain et du Cirque avec Oliver Stone, Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, Jamie Foxx Warner Home Video 2009 / 24.99 € - 163.68 ffr. Durée film 135 mn. Classification : Tous publics | Sortie cinéma, Pays : 1999, États-Unis
Titre original : Any Given Sunday
Version : 1 BD-50/Zones ABC
Format vidéo : 16/9 natif, 1080 p.
Format image : 2.40 (couleurs)
Format audio : Anglais (Dolby TrueHD 5.1) ; Anglais, Français, Allemand, Italien, Castillan (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Portugais, Brésilien, Néerlandais, Danois, Finlandais
Bonus :
- Commentaire d'Oliver Stone
- Commentaire de Jamie Foxx
- "Full Contact" : making of
- Scènes coupées
- 3 clips :
"Shut 'Em Down" de LL Cool
"Any Given Sunday" de Jamie Foxx
"My Name is Willy" de Jamie Foxx
- Audition et test écran de Jamie Foxx
- Bêtisier
- Montages de chutes de football
- "Répétition d'une séquence" : accès direct aux moments les plus excitants du jeu
- Galerie photos
- Bande son musicale
- Bande annonce Imprimer
Une plongée dans la jungle du foot américain, sous le regard aiguisé dun réalisateur sévère
mais non sans ambigüité. Car si ce choix thématique permet à nouveau une lecture à la machette de la société américaine, Oliver Stone y témoigne aussi dune évidente passion pour ce sport. Il nhésite dailleurs pas à se mettre en scène dans le film, en enthousiaste commentateur sportif. Un clin dil sympathique.
Mise au point sur une équipe (fictive) : les Miami Sharks (les requins de Miami, en Français), une équipe souffrant dune série de défaites et de travers, malgré le talent dun entraîneur de génie, Tony dAmato (A. Pacino), coach historique et adulé de la dite équipe. Le film commence sur lun de ces moments difficiles, avec la blessure de lun des plus anciens joueurs des Sharks, Jack Rooney (Dennis Quaid), dit «Cap». Tony le remplace illico par un jeune loup des quartiers, un black qui en veut, quitte à se la jouer un peu trop perso : Beamen (Jamie Foxx) est un joueur de son temps, qui nest plus trop celui de Tony et Jack. Hargneux, arrogant, excellent certes mais sans beaucoup de fair-play, il est là pour gagner et gagner encore, bien conscient quil appartient désormais plus au star-system quà la grande famille du sport. Il est dailleurs du goût de la jeune et coriace Christina Pagniacci (Cameron Diaz), «manageuse» aux dents longues, entendant bien faire fructifier lhéritage de son père dans le sens lucratif de la chose
Grâce à Beamen, les Sharks remontent en effet la pente, mais jusquoù ?
Cest cette hybris quOliver Stone examine au gré dun film long mais rythmé, monté comme un clip, mitraillage dimages, de musiques agressives, de plans colorés, toute une savante déstructuration apparente, comme des plans jetés sur lécran, autant de baffes à la figure du spectateur
et de lOncle Sam. Car cette embardée sociologique pointe du doigt une Amérique peu reluisante, règne de largent et du succès, dun toujours plus anthropophage : femmes de joueurs aux allures de putes, médecins sans scrupules, manageurs mangeurs dhommes et, surtout, la marque dun apartheid taisant son nom. Car les noirs pullulent parmi ces dieux du stade sans que lon puisse affirmer quil y ait là le résultat dun ascenseur social véritable ou une simple exploitation. La scène où Tony prend son jeune joueur entre quatre yeux alors que sur son grand écran passe Ben Hur avec la fameuse course à cheval offre de la sorte un message ambigu : les jeux du stade permettent lascension des esclaves, niveau 0 de lorganisation sociale
mais ils font deux aussi une pratique chair corvéable à merci
Un film vieux de dix ans : Al Pacino est déjà entré dans la fleur de lâge ; Cameron Diaz est bien jeune, trop peut-être dans ce rôle dexecutive woman carnassière. Mais pas une ride pour le film, sinon que ce cinéma-là est déjà dun autre temps : aurait-on de nos jours un réalisateur pour montrer une Amérique aussi triomphante, aussi jouisseuse et insouciante ?
Cétait déjà une autre époque
Un Blu-Ray à ajouter dans sa vidéothèque, dautant que, une fois de plus, qualité du son et de limage, et abondance des bonus font quon a plus quun film entre les mains.
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 13/03/2009 ) Imprimer
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