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Simon, ou la rédemption impossible
David  Treuer   Comme un frère
Albin Michel - Terres d'Amérique 2002 /  3.03 € -  19.85 ffr. / 336 pages
ISBN : 2-226-13091-8

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie-Claire Pasquier
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En dix ans, le Southside de Minneapolis a changé ; mais il y a toujours ce quelque chose de délabré qui semble affecter les rues, les maisons... Simon retrouve sans trop de mal la demeure où il a passé une bonne partie de sa vie, la "maison sans numéro" dont les marches du perron sont à peine plus affaissées que dix ans auparavant. Une décennie que Simon a passée en prison pour avoir tué son frère.

Autour de lui s’agrègent, au fil du récit, toute une série de personnages – Betty sa mère, son neveu Lincoln, Vera, la mère de ce dernier... – dont les portraits sont assez sommairement esquissés, mais qui acquièrent une puissance rare par leurs regards, leurs attitudes tout juste décrits à coups de phrases brèves et denses, à la manière des haïkus japonais. Et leurs mots sont parcimonieux, comme figés au seuil des émotions, alourdis d’affects au point de ne pouvoir se prononcer... Au fond, la véritable tragédie réside davantage dans ces mots qui restent bloqués au fond du cœur que dans le crime de Simon. Un fratricide donc, qui fonde le récit en ayant un statut narratif ambigu, à la fois omniprésent parce qu’évoqué souvent, sans détours, et en même temps absent : on ne saura rien des circonstances de ce geste avant la fin de l’ouvrage.

Les destinées sont ici brossées en deux temps, un présent qui semble éclater la durée du récit en une multitude d’instants, et le passé qui dilate cette durée, celui des souvenirs surgissant çà et là, avec plus ou moins d’épaisseur, comme si les vagues de la mémoire devaient recouvrir l’indicible crime. Outre cette chronologie construite en va-et-vient qui génère une sorte de langueur, le texte repose aussi sur un réseau serré d’éléments symboliques – Simon l’ouvrier des hauteurs qui, à sa sortie de prison, doit travailler dans les sous-sols d’un hôtel délabré – d’où sourd cette certitude qu’aucune humiliation ne peut racheter le meurtre.

Mais hors ces existences gâchées tenues ensemble par cette grisaille qui adhère à chaque parcelle du décor, il y a les regards, les mains de Betty et de One-Two qui finissent par se rencontrer. Et si Comme un frère se perçoit d’abord comme un constat d’échec, il faut donner à cette étincelle d’optimisme toute sa luminosité.


Isabelle Roche
( Mis en ligne le 14/01/2002 )
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