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Faut-il qu'il m'en souvienne...
Michel  Quint   Aimer à peine
Joëlle Losfeld - Arcanes 2002 /  1.15 € -  7.5 ffr. / 80 pages
ISBN : 2-84412-115-2
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Fin août 1972. Le narrateur d'Effroyables jardins, frais émoulu de Sciences-Po, est en stage officiel à Petersberg, dans les Länder de l’Allemagne du Sud-Est, un secteur américain à "deux tours de valse de la DDR". Sa mission : rédiger un rapport sur l’implantation des sièges de clubs sportifs de la région et de l'éventuelle "implication du milieu sportif dans le national-socialisme". Il ne sait pas encore que cet été sera celui de toutes les découvertes.

Debout devant la tombe de son père que l'on enterre, le jeune homme fait au défunt le récit de ses dernières semaines, marquées par sa rencontre avec Inge. Inge aux multiples visages : séductrice aux jupes follement courtes citant Camus et Apollinaire ? Pasionaria antinazie ? Midinette fascinée par les GI’s aux allures d’Harry Belafonte et prête à se vendre pour obtenir un poste de journaliste aux prochains Jeux Olympiques de Munich ? Terroriste de la bande à Baader ?

Trente ans après la guerre, l’Histoire va resurgir avec le hasard qui met le jeune homme en présence du père d'Inge - un ancien officier nazi qui, en 1942, arrêta son père et le déporta. Se pose alors la question de la réaction à adopter, entre un sentiment personnel de vengeance et le respect pour Inge, qui condamne le passé de son père. Rythmé par l’évocation emblématique du film Le Pont de Bernhard Wicki (1959) dans lequel de jeunes lycéens mobilisés défendent au prix de leurs vies un édifice sans aucune valeur stratégique, ce récit est celui de l’absurdité de la guerre, de la responsabilité et de la difficulté du pardon.

Le style haché, oral, presque célinien de Michel Quint est d’une humanité bouleversante. Par lui s’exprime le désarroi de l’homme face à sa propre nature, incompréhensiblement duelle, à l'image du narrateur qui découvre qu'un seul et même être - ici, le père d'Inge - peut à la fois commettre les pires barbaries et édifier des églises. Les concepts de honte, de culpabilité, de rachat et de pardon se bousculent sans savoir comment s’affirmer devant l’effroyable contradiction des jardins intérieurs. "Oui je veux vous aimer, mais vous aimer à peine", écrit Apollinaire dans son poème Marie. Un oxymoron à travers lequel Michel Quint exprime sa foi en l’homme, en combattant les manichéismes réducteurs et l’oubli du passé. "Faut-il qu'il m'en souvienne..."


Maud Jobbé-Duval
( Mis en ligne le 19/04/2002 )
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