| Littérature -> Romans & Nouvelles |
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Castaldi, Arthur et Ardisson comme si vous y étiez |
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Géraldine
Maillet Prime Time
Flammarion 2003 / 2.75 € - 18 ffr. / 226 pages
ISBN : 2080685384
FORMAT : 14 x 21 cm
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C’est un curieux sentiment qui habite le lecteur après ingestion de ce livre. L’opération est rapide : deux heures chrono. On commence la lecture de Prime time comme on ouvre un paquet de crocodiles Haribo : on en prend un, puis deux, puis trois, et on se retrouve à avoir fini le sachet, surpris, légèrement écœuré, et vaguement honteux de sa faiblesse. Avec ce livre, c’est un peu pareil : dès les premières pages, on mord, tout de suite. Forcément, vu le thème : l’auteur se met dans la peau de nos plus grandes stars de la TV : ça commence fort avec Benjamin Castaldi, pris au réveil, complètement stressé par sa future nouvelle émission, et qui mange des céréales bio – interdit de grossir, il faut rester en forme à tout prix – en se disant qu’il perdrait bien 500 000 spectateurs pour un croissant au beurre et un chocolat chaud. Le style est vif, percutant, l’humour acéré. On enchaîne avec Arthur, Ardisson, Laure de Lattre.
On avale les pages. L’intrigue est bancale, peut crédible, mais qu’importe ? Finalement, ce qui compte, c’est que toutes ces célébrités vivent dans l’obsession du fric et de l’image, dans l’angoisse de la chute d’audimat et que nous, pauvres lecteurs anonymes, sommes tellement plus tranquilles et sereins, dans notre petite vie sans Ferrari… En gros, voilà le constat du livre (pas très nouveau d’ailleurs : One man show, de Nicolas Fargues, chez POL, exploitait déjà le même filon). Super, on est vraiment soulagé, malgré un mauvais goût qui reste dans la bouche : n’est-ce pas notre côté voyeur qui s’est délecté à la lecture de ce livre ? Finalement, ne l’a-t-on pas dévoré comme on regarde toutes ces émissions animées par ces mêmes stars tellement allumées par Géraldine Maillet ? Il n’en reste pas moins que cette jeune femme a une écriture séduisante et un cynisme réjouissant. Pourquoi ne pas les mettre au service de sujets moins creux ?
Marie-Pierre Noguès
( Mis en ligne le 08/10/2003 )
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