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Star Trek, version routard
Eduardo  Mendoza   Le Dernier Voyage d'Horatio II
Seuil 2004 /  2.14 € -  14 ffr. / 224 pages
ISBN : 2-02-061320-4
FORMAT : 14x21 cm
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Il y a deux Eduardo Mendoza : le premier, le plus connu, est cet auteur espagnol subtil, distingué récemment en France pour Une comédie légère. Ecrivain talentueux, inspiré par sa ville, Barcelone, il est à l’origine d’une œuvre originale et très poétique, bel exemple de cette littérature hispanisante qui sait, comme nulle autre, jouer de la fantaisie pour embellir le quotidien. Et puis il y a le deuxième Eduardo Mendoza : ironique, voire cynique, amusant et déconcertant, résolument provocateur. C’est l’auteur d’une trilogie policière délirante (Le Mystère de la crypte ensorcelée, Le Labyrinthe aux olives, L’Artiste des dames) dont le héros, un détective petit, gros, sale, puant et à moitié fou, dérive au long d’aventures improbables qui se terminent généralement à l’asile, via un chemin parsemé de catastrophes diverses. Ce même Eduardo Mendoza s’est également essayé au conte philosophique habillé de science fiction : cela a donné Sans nouvelles de Gurb, récit assez jouissif de l’errance d’un moderne Candide des étoiles dans notre monde, et, plus récemment, Le Dernier voyage d’Horatio II. Et d’emblée, il faut constater qu’une fois de plus, le sentiment d’une certaine loufoquerie s’impose.

Horatio II est le commandant navrant d’un vaisseau spatial plus ou moins miteux, doté d’un équipage désastreux composé d’alcooliques et de criminels, et convoyant vers une mystérieuse destination un ensemble humain instable composé de vieillards séniles, de femmes dévoyées et de criminels endurcis… La situation pourrait n’être que grave, mais elle apparaît rapidement désespérée : les ressources s’épuisant rapidement, le commandant n’a d’autre solution que d’aborder des stations spatiales aussi bizarres et déglinguées les unes que les autres. Dans cette version déjantée de Star Trek (jusque dans l’équipe qui entoure Horatio, équipe composée d’une pin-up assassine, d’un gouverneur corrompu et d’un repris de justice princier), il s’agit pour nos aventuriers de survivre sans ignorer ce qui fait la grandeur de l’esprit humain : sa capacité à inventer de multiples bassesses pour assouvir diverses pulsions (désir, appât du gain, pouvoir…). A l’image de cet équipage kitsch, l’univers dans lequel on évolue semble tordu jusque dans ses principes physiques, hautement fantaisistes.

A lire ce petit roman rédigé sous forme de journal intime (celui d’Horatio II), quelques références viennent immédiatement à l’esprit : certes Star Trek et les traditionnels rapports du capitaine Kirk, mais également Le Guide du routard galactique de Douglas Adams, chef d’œuvre de science fiction loufoque. Issu d’un croisement de ce genre, Le dernier voyage d’Horatio II entraîne ses lecteurs dans une odyssée bizarre qui ravira les amateurs d’Eduardo Mendoza II, comme une version spatiale des aventures du détective du Mystère de la crypte ensorcelée (quant aux fidèles du premier, il est peut être l’occasion pour eux de découvrir une autre facette du talent de l’auteur). Mais derrière ce doux délire, pointent quelques thèmes plus actuels, comme l’écologie, la marginalité, le pouvoir et ses excès… Ce récit à la fois parodique et original, pour amateurs de science fiction décalée, est une sorte de conte pour adulte dont la devise pourrait être «courage, fuyons». Tout cela vaut en tous les cas le voyage.


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 18/06/2004 )
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