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Le retour des morts-vivants
Steve  Niles   Ben  Templesmith   30 jours de nuit
Delcourt - Contrebande 2004 /  1.91 € -  12.50 ffr. / 88 pages
ISBN : 2-84789-257-5
FORMAT : 17,5 x 26,5 cm
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Barrow, Alaska : la ville la plus au nord du continent américain. Un mois dans l’année, cette bourgade isolée et proche du pôle se retrouve totalement privée de lumière naturelle : le soleil se couche pour ne reparaître que trente jours plus tard. Et cette fois, la ville plongée dans sa plus longue nuit va devenir le terrain de jeu idéal pour une horde de cruels vampires affamés et en quête de sang frais. Les démons conduits par le sinistre Marlow auront devant eux quatre semaines de tranquillité sans soleil pour semer la panique et le chaos parmi la population de Barrow. Mais le massacre attendu sera vivement contrecarré par la présence du shérif local et de son épouse, qui feront tout pour sauver leur petite ville des dents acérées de ces créatures infernales.

Gros succès surprise aux Etats-Unis, au point de voir une ressortie sous forme d’un seul album des trois épisodes originaux (fait rare au pays du comic jetable), 30 jours de nuit a marqué le point de départ d’un revival du genre horrifique, comme au temps des Tales from the Crypt et autres Creepy.

La très bonne idée de départ de cette histoire d’horreur permet à son scénariste de renouer avec le genre sans tomber trop facilement dans les clichés. Le postulat de départ offre en effet à Steve Niles la possibilité de jouer sur deux tableaux à la fois et de rapprocher les thèmes de prédilection du genre : les vampires assoiffés de sang qui profitent d’une longue nuit, et les morts-vivants qui acculent un petit groupe de survivants dans leurs derniers retranchements.

Et cette astucieuse situation initiale est loin d’être le seul atout de ce récit saignant. Tout d’abord parce que Steve Niles raconte vite et bien. Aucune perte de rythme, dans ces quatre-vingts planches menées tambour battant. La tension ne retombe jamais et même si les personnages sont rapidement brossés, ils n’en restent pas moins attachants et emportent dans leur combat désespéré un lecteur vite captivé.

L’autre grande force de 30 jours de nuit réside dans le graphisme si particulier et plus que prometteur de Ben Templesmith. Jeune artiste australien d’à peine un quart de siècle, Templesmith insuffle dans chacune de ces images une atmosphère exceptionnelle. Il y a dans toutes ces planches une éblouissante maîtrise technique et même si le dessinateur, fils spirituel d’Ashley Wood et du Dave McKean d’Arkham Asylum, n’a sans doute pas encore atteint la pleine maturation de son style, son travail ici n’en reste pas moins éblouissant d’inventivité et de beauté mortifère. Tout est gris ici : les rues, les visages, les nuages, et jusqu’à la neige qui perd par la même occasion son pouvoir instantané de séduction et devient, comme tout le reste, angoissante. Tout est noyé dans cette épaisse brume, cachette idéale pour qui veut, et le brouillard – comme le soleil – semble ne plus jamais vouloir se lever. Le sang rouge vif, seul éclat de couleur dans cette nuit de cendres, éclabousse tout, en taches, en crachin, en pointillés. Il y a dans ces pages une fascination morbide pour le sang et le corps mutilé, mais sans toutefois jamais tomber dans le gore débile et vain, on penserait même plus à Bacon ! Même «flou artistique» qui semble vouloir détourner les yeux de l’enveloppe humaine pour mieux en dévoiler l’intérieur.

Évidemment on pense souvent aux films de George A. Romero ou au roman de Richard Matheson, Je suis une légende, mètre étalon de l’histoire de zombies. Niles et Templesmith connaissent leurs classiques et, l’air de rien, donnent à ce petit album la même couleur série B, le même côté sauvage et barbare, comme «tourné» à la va-vite. Une adaptation cinématographique est d’ailleurs actuellement en préparation à Hollywood, sous la houlette de Sam Raimi, un autre maître de l’horreur qui tache.


Alexis Laballery
( Mis en ligne le 10/04/2004 )
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