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De l’exception culturelle à la diversité culturelle
Philippe  Poirrier   Les politiques culturelles en France
La Documentation française - Collection Retour aux textes 2002 /  7.63 € -  50 ffr. / 637 pages
ISBN : 2-11-004572-8

Textes rassemblés et présentés par l'auteur.
Préface de Jacques Rigaud.

Philippe Poirrier collabore à Parutions.com.

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L’«exception culturelle française» a-t-elle encore un sens ? Cette interrogation se pose depuis quelques années, fruit d’un débat au sein duquel la «refondation» de la politique culturelle de la France se cherche. C’est un bilan de la politique culturelle étatique – pour l’essentiel – que se propose de fournir ici Philippe Poirrier. Ce présent volume s’inscrit dans le prolongement immédiat d’un ouvrage publié en 2000, L’Etat et la culture en France au XXe siècle (Le Livre de poche), synthèse qui interrogeait l’ensemble de l’histoire de la politique culturelle étatique. Les politiques culturelles en France enrichit considérablement cette réflexion, dans la mesure où sont présentés les textes principaux qui jalonnent les grands débats ayant marqué les relations entre politique et culture de la Révolution française à nos jours.

De nature multiple – législatifs et réglementaires, discours, écrits de responsables de l’administration publique, rapports administratifs –, ces textes exposent d’emblée la démarche de l’entreprise sous une approche historienne, les ruptures et continuités se révélant à travers un découpage chronologique qui rend compte de la « permanence du soutien public aux oeuvres de l’esprit » . Ce tome se présente donc en cinq parties qui réfléchissent à des problématiques d’ensemble s’ordonnant à la fois dans la diversité, la complexité et dans un effort réussi d’exhaustivité des sujets. Qu’il s’agisse des formes d’expression et des pratiques culturelles – qui concernent les acteurs publics –, de la conciliation entre tradition et avant-garde en matière de création, et de la confrontation entre les besoins et les moyens, cette présentation a le mérite de clarifier l’attitude volontariste de la France dans le domaine de la politique culturelle, attitude qui éclaire le sens chargé de cette fameuse «exception culturelle».

En amont, une première partie couvre une longue période qui s’étend de 1789 à 1958. Orienté précisément sur la relation qui lie l’Etat au système des Beaux-Arts, ce découpage primordial s’appuie sur l’héritage administratif de l’Ancien Régime pour justifier comment la décennie révolutionnaire constitua « le socle du maillage culturel de la France contemporaine ». Des héritages monarchiques, la République, à partir des années 1880, s’engage dans une logique libérale qui aboutit, avec l’arrivée au pouvoir du Front populaire, à une modification des rapports entre l’Etat et la culture. Volontariste à l’instar du Front populaire, mais animé par le projet de Révolution nationale, le gouvernement de Vichy, a contrario, contribue à renforcer l’intervention de l’Etat.

La Libération renoue avec une sorte de « popularisation » de la culture, mais la priorité des partis politiques de la IVe République ne semble pas captivée par la mise en place d’une véritable politique culturelle. Il faut attendre 1959 pour parler véritablement d’« invention de la politique culturelle », contemporaine de la création, la même année, d’un ministère des Affaires culturelles par et pour André Malraux. La rupture avec les Beaux-Arts se traduit à travers une démocratisation culturelle, relayée par des politiques sectorielles qui modifient les formes d’intervention de l’Etat.

En aval, les quatre parties suivantes rendent compte de l’évolution de la politique publique de la culture dans le cadre du ministère qui lui est spécifique, de sa création à nos jours. Si tous les Présidents de la Ve République ont marqué de leur empreinte l’intervention étatique dans le domaine culturel, la notion d’Etat culturel doit cependant être nuancée. Depuis les années 1970, les collectivités locales jouent un rôle fondamental, et semblent consolider la substitution de l’Etat-partenaire à l’Etat-tutélaire. Faut-il pour autant y déceler un retrait de l’Etat ? Les enjeux actuels, inhérents à un contexte engendré par l’économie de marché et la mondialisation d’une part, puis la construction européenne d’autre part, font apparaître des problématiques nouvelles – celle de la « diversité culturelle » dans le cadre de la mondialisation par exemple – qui paraissent refonder la légitimité d’une politique publique de la culture. Car, comme le signale Philippe Poirrier, « Ce qui fonde, nous semble-t-il, l’originalité du modèle français […] c’est l’idée, largement partagée, que la politique publique de la culture participe de la construction de la République et de la démocratie ».


Frédéric Hédin
( Mis en ligne le 21/01/2003 )
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