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De la philantropie à l'horreur
Michelle  Perrot   Les Ombres de l'histoire - Crime et châtiment au XIXe siècle
Flammarion 2001 /  3.47 € -  22.75 ffr. / 432 pages
ISBN : 2080679147
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En 1975, la publication de Surveiller et Punir de Michel Foucault déclenchait une vive polémique : des prisons "officielles" à celles, plus pernicieuses, qui, depuis l'école jusqu'à l'usine en passant par l'armée, forment l'individu à être docile et utile, le philosophe retraçait l'historique d'une société de la surveillance qui plonge ses racines dans le XIXe siècle.

Sans doute n'est-ce pas un hasard si l'essai de Michelle Perrot s'ouvre sur un hommage aux travaux de celui qui, le premier, impulsa en France une réflexion de fond sur les origines de l'ordre carcéral. Les études réunies dans ces Ombres de l'histoire prolongent la pensée foucaldienne. Pour scruter les figures du crime et du châtiment au XIXe siècle, l'historienne convoque récits, lettres et témoignages de prisonniers, analyse des faits divers révélateurs d'un trouble social profond (comme, par exemple, la lutte contre les "Apaches" qui terrorisaient Montmartre), confronte la pensée de l'Anglais Jeremy Bentham et du Français Alexis de Tocqueville, deux grands théoriciens de la répression qui s'accordaient sur l'importance d'une structure d'enfermement mais pas sur son but : Bentham souhaitait que son modèle de prison idéale (le "Panoptique", qui avait tant fasciné Foucault) élève et régénère le criminel ; Tocqueville voyait dans le séjour carcéral l'ultime outil d'asservissement des "déviants" avant l'exécution capitale.

De la philanthropie à "l'horreur répressive", il n'y a parfois qu'un pas. C'est là une des leçons du passionnant essai de Michelle Perrot.


Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 11/10/2001 )
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