annonce rencontre site de rencontre rencontre femme rencontre blog
L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
LE LIVRE
LE DVD
 
  ARCHIVES  /  PLAN DU SITE
LE DVD
Animation / manga
Films
Comédie
Action / Aventure
Guerre
Drame
Films historiques
Policiers / Thrillers
Fantastique / Science-Fiction
Horreur / Epouvante
Grands classiques
Séries Télé
Documentaires
Musique & Spectacles
Jeunesse
Films  ->  Comédie  
Les Onze Commandements
de François Desagnat
avec Michael Youn, Benjamin Morgaine
Fox Pathé Europa 2004 /  28 ffr.- 4.27 €
Durée film 85 mn.
Classification : Tous publics

Version : DVD 9 / Zone 2
Format image : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Format audio : français, Dolby digital 5.1, DTS et Dolby digital 4.0

Edition Collector version XXL

DVD 1 :
Le Film
Les bandes-annonces
Les commentaires audio avec insert vidéo de Michaël Youn et l'équipe du film
La galerie de photos

DVD 2 :
Le Film : Les 11 Nouveaux Commandements ( Version non-censurée ) (70 mn)
Les fiches techniques des Conards
Les 2 making-of :
1- " Tout s'est bien passé " (15 mn)
2- " Tout s'est mal passé " (15 mn)
Les ratages commentés par les Connards : Les Connards réunis regardent et commentent les séquences qui ont été des échecs cuisants (20 mn)
Les bonus cachés

Imprimer


Mieux vaut en rire…

Autant l’avouer, on s’amuse bien devant Les 11 Commandements, déclinaison française de l’émission américaine Jackass – des jeunes adultes auto-revendiqués gamins attardés se livrent à toutes sortes de cascades, repoussant les limites du bon goût et du danger. Michaël Youn, ex-trublion de l’émission Morning Live et humoriste non consensuel, se livre avec sa bande de «connards» à toutes les pitreries masos, scatos, et surtout débilos ! On y voit la bande saccager un supermarché, transformer une maison en piscine, faire du roller la nuit en ayant avalé une tablette de somnifères, recevoir en pleine figure les coups francs de Djibril Cissé ou les services d’Amélie Mauresmo, vomir dans une centrifugeuse spatiale après avoir bu des litres de vodka, jouer au beach volley en érection, etc. Il n’y a ici aucun but, aucune limite, sauf à provoquer chez le spectateur une réaction bien spontanée du type «oh non, ils ne vont quand même pas oser»… Le présent DVD version XXL présente des bonus consistants, avec en outre 11 «commandements» de plus, où l’équipe en remet un couche question trash : simulation d’acte sexuel sur un éléphant, course à moto dans un appartement, ingestion de laxatifs en se retenant d’aller aux toilettes, passage dans une boîte sado-maso extrême… La sauce est la même, et l’on s’amuse, plus ou moins, d’autant que les sketchs proposés sont nettement moins longs que les initiaux, trompant un peu sur la marchandise !

Il est cependant autrement moins drôle d’émettre un avis sur un ovni pareil. Doit-on prendre le parti de la franche rigolade et ne pas se poser de questions – solution revendiquée par Michaël Youn – ou s’interroger sur l’exemple que peut constituer ce type de spectacle sur des esprits «en construction» ? La réponse est fournie par l’humoriste lui-même, dans le making of du sketch le plus dérangeant du film, qui met en scène Adolf Hitler. La scène présente Michaël Youn déguisé en Hitler, se rendant dans un petit village pour y faire un meeting, sur le thème «J’ai changé». Toute la journée, Michaël-Adolf et ses acolytes (grimés en SS) se promènent dans les rues en distribuant des tracts et en hurlant des discours incohérents devant les habitants médusés (le sketch a d’ailleurs failli ne pas voir le jour, à cause de pressions de la part des autorités). À la fin du sketch, on voit Michaël Youn entouré d’adolescents qui hurlent : «Adolf président». No comment, et vrai malaise dans la salle… Youn, très lucide, exprime bien le danger d’un tel sketch et dit avoir voulu montrer qu’avec un capital sympathie et «une bonne gueule», on peut faire dire n’importe quoi à des esprits peu formés.

De fait, il est évident que Les 11 Commandements n’aura aucun impact sur un esprit solide et entouré, si ce n’est un bon moment de pure rigolade désinhibée. En revanche, montrer à des jeunes caractères influençables, en recherche, que des adultes peuvent faire et dire n’importe quoi, en jouant avec le danger, l’autorité, la santé, peut s’avérer désastreux si ce modèle n’est pas distancié par rapport à la réalité : tout ça est du cinéma, ce sont des bêtises «mises en scène». Il en va de même pour tout, finalement, et il ne sert pas à grand-chose de s’en émouvoir. Non, vraiment pas. Le plus aberrant est ce que l’on peut lire ça et là dans la presse «bien-pensante». Ainsi, un spécialiste d’art contemporain s’exprimait récemment dans les colonnes de Télérama : «Et comme les protagonistes de Jackass, Michaël Youn ne se contente pas d’inventer des sketchs, il crée des situations. Là encore, il est facile d’établir une passerelle avec l’art contemporain, où le situationnisme – des happenings plutôt que des objets – reste très présent.» (Télérama, n°2824). Dire des absurdités pareilles, entourer d’un discours pseudo-intellectuel les bêtises potaches de Michaël Youn, est peut-être bien plus dangereux que de vomir dans une centrifugeuse…


Caroline Bee
( Mis en ligne le 27/09/2004 )



Imprimer
 
 
SOMMAIRE  /   ARCHIVES  /  PLAN DU SITE  /  NOUS ÉCRIRE  /  
 
  Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2004  
rencontre coquinesvpmonsite.com rencontre femme chat rencontre rencontre homme