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L'actualité du livre et du DVD Vendredi 22 octobre 2004
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Phone Game
de Joel Schumacher
avec Colin Farrell, Forest Whitaker, Katie Holmes, Kiefer Sutherland
Fox Pathé Europa 2004 /  25 ffr.- 3.82 €
Durée film 80 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma : 2003
Titre original : Phone Booth

Version : 2 DVD Zone 2/PAL
Format vidéo : 2.35
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français (Dolby Digital 5.1), Anglais (Dolby Digital 5.1)
Sous-titre : Français, Anglais, Néerlandais, Grec

Bonus :
Le commentaire audio de Joel Schumacher
Le Making of "Journal de bord d'un tournage de 11 jours" (30 min)

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Stu (Colin Farrell) est le portrait type du jeune loup qui en veut. Costume Armani, lunettes noires, montre dernier cri, c’est un surdoué des relations publiques, et un embobineur de première, ayant fait du mensonge son art de vivre. Car non content d’abuser imprésarios, chanteurs et patrons de boites, il trompe aussi sa femme… et sa maîtresse, sans oublier un stagiaire lui servant de faire valoir. Ce méchant des temps modernes trouve cependant l’occasion de sa rédemption dans une autre figure de la démocratie absolue, de l’individualisme autoritaire : l’ange vengeur, le redresseur de tors ! Faisant fi de la justice d’état, un sniper, un peu timbré malgré ses bonnes intentions (Kiefer Sutherland), piège notre requin dans la cabine téléphonique d’où il appelle quotidiennement la jeune et innocente Pam en retirant son alliance : «Si tu raccroches, je te tue»

L’idée est excellente. On pense évidemment à Hitchcock. Larry Cohen, scénariste (L’avocat du diable, Body snatchers), y avait pensé aussi, qui présenta le projet au maître mais sans suite. C’est Joel Schumacher qui s’y est collé en 2002, et l’on ne peut qu’apprécier la qualité du travail rendu, compte tenu du temps de tournage (dix jours à Los Angeles dans un décor bluffant, évoquant la frénésie new-yorkaise) et d’un budget qui, par contre, n’avait rien d’hollywoodien ! Le faible succès du film l’an dernier vient sans doute d’un plan de communication mal pensé. Car, malgré la présence de Colin Farrell (Minority Report, Daredevil, The Recruit), étoile montante au pays des stars, figure de cette nouvelle génération qui commence à succéder aux héroïques mais vieillissants Schwarzenegger, Stallone et Willis, il ne s’agit pas ici d’un film d’action. C’est un film à suspense, un thriller hitchcockien, n’en déplût au maître, qui, si l’on en fait l’effort, ouvre la voie à la réflexion…

Phone game peut être vu comme un fable sur notre époque et ses travers, règne d’un égoïsme exacerbé dont les téléphones portables, par millions, seraient comme l’incarnation. La vieille cabine menacée de démolition, apparaît alors comme le vestige d’un temps plus ancien, voire la métaphore d’un confessionnal. La scène où le jeune Stu, ayant, la peur aidant, ravalé son arrogance, avoue ses erreurs à une audience de flics et de badauds, à sa femme et sa maîtresse, est d’ailleurs le moment fort du film. Colin Farrell convainc franchement ! La gradation dans l’angoisse, palpable sur son visage comme sur cette rue où la chorégraphie du quotidien laisse peu à peu la place à une scène de crime, est un autre atout de cet ovni hollywoodien. Ce fils de New York - «la cité de l’égoïsme» - à l’accent du Bronx (Irlandais à la vie !) serait l’incarnation d’une société sur-médiatisée, prisonnière de l’«industrie du mensonge»

Dernier atout mais non le moindre, appréciable seulement en V.O. : la voix de Kiefer Sutherland campant le justicier armé à l’autre bout de la ligne. Cette voix-off durant tout le film est une autre prouesse d’acteur, qui donne l’envie d’y voir le héros véritable du film… La fin a fait couler de l’encre, peut-être facilement et en oubliant vite que Joel Schumacher est coutumier des polémiques… Et puis, ces ambiances new-yorkaises où les gens sont beaux de leur saleté même, gage d’une authenticité, cette dureté sauvage au cœur même d’une cité, la dimension catholique du message sous-jacent (passé l’aveu de ses pêchés, Stu sort de la cabine et semble s’offrir, les bras écartés, à sa crucifixion), tout cela fait aussi penser à Scorsese…

Voici donc un film à voir et à apprécier à sa juste mesure. Le présent DVD est en outre enrichi d’un making-of et d’un commentaire par le réalisateur, où sont détaillés les difficultés du tournage : le temps et l’argent impartis, les questions d’éclairages, le zèle de figurants sans qui New York ne serait pas reconstituée dans cette rue angeline, etc.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 15/03/2004 )



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