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Une adolescente
de Eiji Okuda
avec Eiji Okuda, Mayu Ozawa, Akira Shoji
Fox Pathé Europa 2004 /  25 ffr.- 3.82 €
Durée film 132 mn.
Classification : - 16 ans

Sortie cinéma : 2003, Japon
Titre original : Shoujyo

Version : Zone 2/Pal
Format vidéo : 1.85
Format image : 16/9 compatible 4/3
Format audio : Dolby Surround 2.0 Japonais
Sous-titres : Français

Bonus :
Bande-annonce du film
Galerie photos

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Yoko, lycéenne romantique et mélancolique de 15 ans, a jeté son dévolu sur un policier coureur de jupons et buveur de bières, Tomokawa, interprété par le réalisateur. La vie monotone, insouciante et vide de ce fonctionnaire contraste résolument avec celle, douloureuse et jalonnée de traumatismes divers, de la jeune fille. Celle-ci, violée par son beau-père et rejetée par une mère alcoolique et vénale, a fui le domicile familial pour se réfugier avec son frère retardé mental, Sukemasa, chez son grand-père qu’elle aide dans son entreprise de pompes funèbres à embaumer les cadavres. Ce personnage qui a acquis une certaine maturité malgré son jeune âge, compromis bancal et improbable entre Cosette, Lolita et Abe Sada, pousse son amant à faire fi des convenances dues à leur différence d’âge. Grâce à leur union, Yoko et Tomakawa vont finalement pouvoir sortir tous deux de l’adolescence afin de se libérer du joug de la société et vivre pleinement leur amour.

Une adolescente est le premier film d’Eiji Okuda, un acteur très connu au Japon, également peintre et écrivain, qui a tourné notamment avec Tatsumi Kumashiro le maître du genre roman-poruno, films érotiques à petit budget, auquel il comptait confier la réalisation après avoir acquis les droits de la nouvelle écrite de Mikihiko Renjo. Suite au décès de Kumashiro, survenu en 1995, Okuda, qui est également producteur, s’est décidé à passer derrière la caméra pour adapter cette œuvre qui lui tenait particulièrement à cœur. Malheureusement, ce film tourné à Seto près de la ville où il est né, au nord-est de Nagoya sur l’île d’Honshu dans la préfecture d’Aichi, se révèle être un mélange de poncifs oscillant entre sexe et mort. Ce fatras informe réunit tous les clichés du genre érotique en assemblant pêle-mêle : voyeurisme, tatouage, fétichisme, complexe d’œdipe, inceste, pédophilie, prostitution de mineures, fantasmes pervers envers les lycéennes en uniformes et le trafic de leurs petites culottes usagées. Ce catalogue d’idées reçues entretient pernicieusement l’image qu’a le public occidental des mœurs supposées débridées et libertines japonaises et ceci explique peut-être la raison qu’étonnement, ce film ait reçu le grand prix, ainsi que celui de l’interprétation féminine, au festival de Paris en 2002 et qu’il concourrait la même année en sélection officielle au festival de Venise.

Eiji Okuda met en scène des personnages stéréotypés et superficiels perdus dans les entrelacs d’une intrigue tournant autour d’une ancienne légende chinoise sur la métaphore de l’amour absolu qui fascine l’héroïne et d’un tatouage représentant un oiseau à une aile. Les situations s’enchaînent platement, lourdement appuyées par un langage et des motifs cinématographiques plaqués faits de ralentis, d’images de flash-back en noir et blanc, sans oublier le traditionnel happy end sur fond de coucher de soleil. Le cinéaste ne nous épargne pas non plus la classique séquence où les deux protagonistes, au comble de la félicité, traversent une campagne luxuriante sur un deux roues, en l’occurrence un vélo, cheveux au vent sur une chanson d’amour intitulée Le courage d’aimer interprétée en français par un chanteur vivant au Japon, Pierre Barouh.

La durée du film de 2 heures 12 minutes, pour raconter une histoire d’une telle vacuité, s’avère également beaucoup trop longue mais, afin de tuer le temps, le spectateur distrait peut s’amuser à repérer les éventuelles citations auquel le cinéaste a pu se référer dans ce collage de bouts d’idées. Ainsi, les visions en noir, blanc et rouge de Sukemasa, traumatisé par le suicide de son père et le comportement dévoyé de sa mère, évoquent celles de l’héroïne phobique de Pas de printemps pour Marnie d’Alfred Hitchcock (1964). Les séances de tatouages font quant à elles irrésistiblement penser à des scènes de The pillow book de Peter Greenaway (1996) et de La femme tatouée d’Yoichi Takabayashi (1982). Le frère joue à être policier comme l’adolescent demeuré de Dodes’ka-den d’Akira Kurosawa (1970) se prenait pour un conducteur de tramway tandis que le personnage de l’adolescente, vampirisant un homme d’âge mûr, peut se comparer par certains côtés, la perversité en moins, à celui de Lolita de Stanley Kubrick (1962) inspiré du roman de Vladimir Nabokov.


Corinne Garnier
( Mis en ligne le 05/07/2004 )



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