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Le Dictateur (1940)
de Charles Chaplin
avec Paulette Goddard, Jack Oakie, Reginald Gardiner
MK2 2002 /  6.44 €

Format image :
Full Screen (Standard) - 1.33:1
Cinémascope
Zone et formats son :
Zone : Zone 2
Langues et formats sonores : Version originale (Son mono restauré), Version originale remastérisée 5.1, Version française, Version italienne.
Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Italien…
Bonus :
* The Tramp and the Dictator (55 minutes).
*Le tournage filmé en couleur par Sydney Chaplin.
*Charlot Barbier (scène coupée de Sunnyside).
*Extrait de Monsieur Verdoux.
*La collection Chaplin.
*Galerie d'affiches du film.
*Livret de 4 pages.

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Dans « Prévert est un con » (in Rester vivant et autres textes), Michel Houellebecq stigmatisait, à travers la figure d’un poète, toute une époque qu’il décrivait comme incurablement naïve et pétrie de sentimentalisme : les hédonistes années 1950, celles du plan Marshall comme de la poursuite de l’utopie communiste. Epoque préhistorique dont l’homme postmoderne serait revenu aujourd’hui. Il suffit de revoir le Dictateur de Chaplin pour saisir les limites d’une telle thèse. Ce film, réalisé en 1940, est, après les Temps modernes (1936), le second long métrage du cinéaste à dimension politique. Si Les Temps modernes s’en prenait à l’industriel Henry Ford, promoteur de la construction sérielle et… antisémite déclaré, Le Dictateur ose quant à lui ridiculiser la figure d’Hitler.

Interdit dans les pays européens sous occupation nazie, accueilli tièdement par une critique new-yorkaise qui le trouva trop engagé politiquement, le film bénéficia cependant de l’appui inconditionnel de Roosevelt et fut, aux Etats-Unis, un immense succès commercial. Quelle arme plus efficace que le rire pour stigmatiser la folie comme l’absurdité du phénomène national-socialiste ? Au-delà du délire génocidaire, Chaplin, en psychologue cinéaste, avait parfaitement perçu l’idiosyncrasie de Hitler, comme, peut-être, de tout dictateur : la bizarrerie, la susceptibilité endémique d’un être aussi vain qu’il est bouffi d’orgueil. A cet égard, les scènes mettant aux prises Hitler alias Hynkel avec il Duce Mussolini alias Napaloni sont irrésistibles.

On connaît la réaction de Chaplin lorsqu’il apprit, à la fin de la guerre, l’étendue de la barbarie nazie. S’il avait su, il n’aurait pas réalisé Le Dictateur, du moins pas tel qu’il l’avait conçu. C’est toute l’ambivalence de ce discours final qu’est celui – de qui au juste ? – du barbier juif confondu avec le dictateur (selon un scénario qui s’appuie sur le ressort comique du double ou du sosie) ? du dictateur métamorphosé en apôtre de l’amour et de la concorde (sur le plan d’une logique structurelle, le discours final répondant au discours inaugural) ? de Chaplin lui-même qui, anticipant le regard-caméra, romprait de manière à la fois flagrante et insigne, silencieuse, l’illusion référentielle ? Si émouvant cependant que soit ce chant d’espoir où, dans une étonnante oxymore, l’humaniste perce sous les traits et la défroque du fasciste, il est peu de dire que l’histoire l’a, hélas ! largement démenti.


Thomas Regnier
( Mis en ligne le 18/12/2002 )



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