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Vieillir sans toi de Michel Cyprien Julliard 2007 / 19 €- 124.45 ffr. / 257 pages ISBN : 2-260-01705-3 FORMAT : 13,5cm x 20,5cm Juste mauvais La quatrième de couverture mettait l'eau à la bouche, le visuel de la couverture, un chat noir aux yeux d'opale sur un fond bleu nuit, aussi... Hélas, un zéro pointé pour ce Vieillir sans toi, roman caduque et insipide. Sam (Asmodée de son vrai prénom) est un avocat gay sortant d'une relation éteinte, terminée en amitié fraternelle avec Rémi. La cinquantaine, il construit avec Patricia, qui se fait appeler Bullit, un «compagnonnage amoureux» (p.36), du genre sexe impossible, amour improbable et retraite paisible en simili-couple-de-base. Sauf que Patricia meurt subitement... Malchance ? Erreur médicale ? Tirant profit de son passé de jeune détective à Boston, Sam mène l'enquête et fomente l'élimination du toubib jugé coupable... sans oublier de placer en famille d'adoption les deux chats de la défunte... On se remettra difficilement de la lecture de ce roman, au point d'incriminer l'éditeur, de soupçonner un copinage, et d'en vouloir à l'auteur pour ces moments perdus. Du style à la psychologie des personnages, tout est bâclé dans cette histoire. Sam agace, plus «adulescent» que monsieur, égoïste dans sa recherche de la vérité, jaloux envers les proches de Bullit, et plus attentif à la psychologie des deux félins orphelins qu'à celle de son propre entourage. Maladroit aussi, le recours à quelques séries et succès du cinéma, pour ponctuer l'intrigue et faire référence à ce que la Bullit en question adorait : Six Feet Under, Urgences, Queer as Folk ou Le Seigneur des anneaux, tout un environnement pop qu'il aurait fallu plus pudiquement souligner. L'écriture, enfin, provoque de trop nombreux soupirs : un maladroit jonglage avec les images, une narration qui finit par lasser... «J'étais d'un calme extraordinaire. Mon état psychique était semblable à une mer d'huile qui attend son heure» (p.145). Qu'on nous explique !... Bref, un mauvais moment littéraire, ni beau, ni touchant, ni même divertissant. Il y a parfois dans l'édition des mystères difficilement explicables... Bruno Portesi ( Mis en ligne le 02/02/2007 ) |
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