L'actualité du livre
Art de vivreet Gastronomie & Vin  

Ma cuisine sur canapé
de Thierry Roussillon
Larousse 2006 /  22.50 €- 147.38  ffr. / 175 pages
ISBN : 2-03-560490-7
FORMAT : 19,5cm x 26,0cm

Eloge du contenant

Autant le dire d’emblée, la principale originalité du livre de Thierry Roussillon ne réside pas dans ses recettes mais dans les plats sur lesquels il les dispose. En effet, petites portions, petites bouchées sont ici de rigueur disposées sur des coupelles ou de mini-assiettes, versées dans des bols, verres, tasses ou autres ramequins. En somme il s’agit, comme le souligne l’éditeur en quatrième de couverture, de jouer à la dînette plus que de faire la cuisine. Jouer : tel est bien le maître mot de Christophe Roussillon, chef de service des pages «Cuisine» du magazine Version Femina. Pour lui, la cuisine n’est pas tant un art qu’un jeu. Un jeu destiné à occuper des bobos en mal de distinction, prêts à tout pour enfreindre la norme. Et manger des «mini-rouleaux de printemps», des «mini-pizzas» ou encore de la «salade provençale» servie en verres, quoi de plus transgressif ?!…

Ce parti pris du petit et de l’étriqué agace, mais il faut néanmoins reconnaître que les recettes proposées sont fort appétissantes et parfois originales. Articulées autour de la thématique, assez classique, des saisons, on y relève pour l’été de «petites madeleines salées au poivron et au pesto», pour l’hiver des «gaufres salées au chorizo», pour le printemps des «clafoutis aux petits pois et aux lardons», et pour l’automne des «empanadillas au confit de canards et aux cèpes». Parmi les desserts, notons des «mini muffins aux myrtilles» et une «soupe de fraises à la pistache». Les clichés qui accompagnent les recettes, sont gais, colorés et soignés.

En somme, il s’agit d’un livre plaisant et agréable, destiné à ceux qui préfèrent grignoter plutôt que de se mettre à table. Regrettons toutefois le souci didactique souvent excessif de l’auteur et de son éditeur : en effet, est-il besoin de noter que la pâte brisée peut se trouver en supermarché (p.98) ou que le chorizo est une saucisse sèche espagnole en vente chez le charcutier (p.140) ? De même, les premières pages du livre, intitulées «J’ai l’habitude…», qui sont une énumération des produits et ustensiles chers à l’auteur sur le mode confession intime, sont franchement superflues.

Raphaël Muller
( Mis en ligne le 18/08/2006 )
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