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Bande dessinéeet Manga  

Crueler Than Dead (tome 1)
de Saimura Tsukasa et Kozo Takahashi
Glénat - Seinen 2015 /  10.75 €- 70.41  ffr. / 208 pages
ISBN : 978-2-344-00620-7
FORMAT : 14,5x21 cm

Tout n’est pas perdu !

Maki Akagi se réveille dans une salle dévastée. Elle crache du sang. Quelque chose bouge sous les gravats. “Qui est là ?”, un enfant sort des décombres, lui aussi semble déboussolé. Le bruit qui leur parvient signale une bataille à l’extérieur, mais impossible d’en savoir plus. Enfin, un homme leur parle au travers la porte. Un allié ? C’est un soldat gravement blessé qui leur explique la situation : Il y a un an Maki et l’enfant se sont changés en zombie comme une bonne partie de l’humanité. Ils sont les seuls à avoir reçu un vaccin. Désormais redevenus humains, il leur demande de gagner le Tokyo Dome, une salle de spectacle transformée en camp de réfugiés. Il leur donne ce qu’il peut comme astuces pour survivre, puis meurt. Les deux miraculés partent à la rencontre d’un monde dévasté où les survivants ne se souviennent pas souvent du sens du mot solidarité.

La couverture ne trompe pas : nous sommes face à une histoire de zombies avec des scènes gores. Cela fait immédiatement penser à la série BD et télé à succès, Walking Dead. Le graphisme évoque celui de Katsuhiro Ôtomo qui a aussi beaucoup influencé la BD européenne et américaine. Les scènes d’action bénéficient d’un découpage sobre et efficace qui ne décompose pas tous les mouvements, mais qui donne un rythme cinglant aux affrontements. Les thèmes traités font références à d’autres œuvres sur les zombies : le personnage principal qui découvre brutalement un monde dévasté, le coté road movie, l’enfant face à sa survie (faut-il l’armer ou le protéger ?) et surtout la cruauté des survivants. Pourtant ce manga n’est pas réellement pessimiste. En effet, malgré les erreurs et crimes, les auteurs évoquent la rédemption qui est possible jusqu’à la dernière minute et pour tout le monde, même la pire des ordures. Au final, ce premier volet d’un diptyque permet au lecteur d’être optimiste.

Un titre qui ne plaira pas uniquement aux fans de manga, mais aux lecteurs de BD au sens large.

Delphine Ya-Chee-Chan
( Mis en ligne le 18/09/2015 )
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