Bande dessinée Manga |
Racaille Blues T. 19 de Masamori Morita J'ai lu 2003 / 5.50 €- 36.03 ffr. / 104 pages ISBN : 229032941X FORMAT : 12 x 18 cm Baston à gogo ! Au lycée Teiken, Maeda et sa bande font la loi : amis depuis la tendre enfance, les membres du clan passent plus de temps dans les rues de Tokyo, à « se maraver » tout ce qui passe, que sur les bancs de leur salle de classe. Tant et si bien que Maeda a l’honneur de figurer parmi les quatre rois du ciel, c’est-à-dire les quatre garçons les plus forts de Tokyo. Mais un certain Yakushiji, lui-même en lice dans ce quatuor d’impénitents bagarreurs, enlève sous leurs yeux la petite Chiaki, dont Maeda est follement épris. La bande infernale se met alors à ses trousses et une frénétique course-poursuite commence dans les rues de la ville, où les groupes de Yakushiji et Maeda s’affrontent sans nuances, donnant lieu à de mémorables rixes qui se terminent généralement dans un bain de sang ! Ce 19e épisode de la série est une nouvelle fois drôle et percutant, riche en bastons de tout genre, allègrement parsemé d’innombrables « putain ! » et autres « enfoiré ! ». Morita dépeint non sans humour ces jeunes durs à l’esprit belliqueux, qui s’avèrent être de véritables crétins décérébrés face aux jeunes filles de leur âge, tout simplement incapables de déclarer leur flamme autrement que par des grognements incompréhensibles ! Ainsi, ces jeunes caïds, qui s’ennuient ferme, s’avèrent beaucoup plus habiles à jouer des poings que des mots. Mais cette gaucherie et cette rudesse les rendent d’autant plus attachants, sympathiques et cocasses, leur langage fleuri n’étant pas pour nous déplaire. Nous ne résistons d’ailleurs pas au plaisir de vous retranscrire quelques lignes du dialogue de la page 171 : – Tu crois pouvoir t’en tirer comme ça, connard ? – Putain, c’est toi le connard ! – […] Putain , j’ai horreur de faire ça, attaquer par surprise ! Seulement, ça me gave toutes vos conneries ! Bref, nos héros à l’âge ingrat se cherchent, se battent et s’insultent sans retenue. Malgré un scénario somme toute basique, Morita n’hésite pas à inclure quelques flash-back relatant des souvenirs d’enfance du groupe de Maeda, véritables sketchs à eux tout seuls. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas dans les hautes sphères de la BD japonaise, mais la lecture de cet épisode n’en est pas moins agréable. Océane Brunet ( Mis en ligne le 04/08/2003 ) |
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