Bande dessinée Manga |
Himiko Den, la légende d'Himiko - Tome 1 de Oh Great Marvel Pannini France 2003 / 10.20 €- 66.81 ffr. / 192 pages ISBN : 2845381964 FORMAT : 15 x 21 cm Au coeur du Japon féodal Himiko et Kutani mènent une existence paisible, comme tous les adolescents de leur âge : tous deux fréquentent le même lycée et passent leur temps à se disputer, Himiko jalousant la moindre fille à qui s’adresse Kutani. Mais c’est sans compter sur la découverte d’un mystérieux miroir par ce dernier. Les deux jeunes gens se trouvent alors projetés au cœur du Japon féodal, palpitant voyage dans le temps, au cours duquel une seule mission les attend, et non la moindre : sauver l’avenir du monde en modifiant le cours du passé (heu, ce n’est pas un peu l’intrigue de Terminator, ça ?). Pour parvenir à ses fins, Kanuti devra protéger la cité de Nanotsu des terribles démons supérieurs, en scellant l’unique porte donnant sur leur forteresse, le royaume de Kune. Himiko, investie par l’esprit du miroir, le secondera dans chacune des difficultés qu’il rencontrera, pour que leur amour sorte vainqueur de cette épreuve. Librement inspiré d’un jeu vidéo, ce joli conte au scénario original et extrêmement complexe nous plonge en plein IIIe siècle, au cœur du royaume du Yamatai, sur l’île de Kyushu. Mais les multiples flash-back et renvois entre passé et présent ne sont pas sans créer une certaine confusion, au risque parfois d’égarer le lecteur. L’histoire gagnerait en effet en simplicité et en clarté : certaines redondances et quelques passages très alambiqués alourdissent l’ensemble au détriment de l’intrigue, qui présente pourtant un intérêt et propose un univers insolite et florissant. Les dessins, d’une rare violence, restituent d’ailleurs admirablement ce monde oublié : la puissance qui s’en dégage insuffle la vie aux différents protagonistes et restitue parfaitement l’ambiance apocalyptique de ce manga. En revanche, on regrette l’exploitation trop superficielle des personnages, dont le manque de profondeur nuit parfois à la compréhension de l’histoire et empêche toute identification de la part du lecteur. Aucun développement sur les sentiments, les peurs et les attentes de chacun, qui ne vienne remédier au style très factuel du récit : cette froideur entache le capital sympathie de nos deux héros, qui pourtant font preuve d’un certain sens de l’humour et ne manquent pas d’autodérision. Océane Brunet ( Mis en ligne le 06/08/2003 ) |
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