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Bande dessinéeet Manga  

ARMS (vol. 5)
de Kyouichi Nanatsuki et Ryouji Minagawa
Dargaud/Kana 2004 /  9.95 €- 65.17  ffr. / 206 pages
ISBN : 2-87129-598-0
FORMAT : 13 x 18 cm

Le côté obscur de la force

Ryô, jeune lycéen de deuxième année, possède une arme au pouvoir surnaturel
dénommée ARMS. Il découvre un jour que deux autres garçons de son âge, Hayato et Takeshi, ainsi qu’une jeune fille, Kei, ont eux aussi une ARMS. Le quatuor a à ses trousses les Egregoris, un groupe sans foi ni loi qui, à la suite de manipulations génétiques sur des êtres humains, a créé une unité d’élite, les Red caps, chargés de récupérer les ARMS. Par ailleurs, les X Army, groupuscule paramilitaire, capturent les amis de Ryô afin de le contraindre à utiliser son ARMS, dénommée Jabberwock. En effet, sa puissance est immense et les X Army espèrent ainsi s’en emparer pour aller délivrer leurs compagnons, otages des Egregoris. Ryô résiste à la tentation de faire usage de Jabberwock et bat un à un les membres du groupuscule. Mais combien de temps va-t-il pouvoir contenir Jabberwock, dont la libération peut s’avérer catastrophique et le pouvoir destructeur terriblement meurtrier ?

ARMS appartient à l’obscure catégorie des mangas cyber-punk, sorte de SF post-moderne où pouvoirs surnaturels et explications pseudo-scientifiques abondent, richement soutenus par des scènes de combats d’une rare violence. Cela explose beaucoup, c’est bruyant et souvent confus, mais pas totalement inintéressant : les auteurs mettent en scène une belle panoplie de personnages, très variés et particulièrement expressifs, et nous offrent quelques moments forts et rebondissements bien sentis. Ils développent de façon parabolique le classique thème de la dualité de l’être humain à travers le schizophrénique Ryô, qui lutte sans répit contre le démon qui l’habite. En définitive, ARMS n’est rien d’autre que l’apologie du pouvoir de la volonté sur le déroulement des choses et de la suprématie de l’âme sur le corps. Bref, l’homme est soumis à de mauvais penchants qu’il doit constamment refouler pour ne pas tomber dans la monstruosité. Bien que le scénario ne laisse pas de temps mort, l’histoire souffre de la qualité inégale des dessins, où le meilleur côtoie le pire. Regrettons enfin le choix de la typographie, pas toujours très judicieux et parfois même franchement illisible : décrypter le résumé des épisodes précédents relève de la Champollionnade…

Océane Brunet
( Mis en ligne le 15/03/2004 )
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