Bande dessinée
Manga de Mamiya Takizaki
Ki-oon 2004 / 6.90 €- 45.2 ffr. / 192 pages
ISBN : 2915513007
FORMAT : 13 x 18 cm
Je marche sur les pas de mon père
Dans un futur proche, la Terre se retrouve sous la domination des Rizoms (et non des ribosomes), monstres impitoyables au physique peu avenant. Seul Laolyth, vaillant guerrier, semble être de taille à lutter contre ces envahisseurs plutôt gênants. Mais un beau jour, le samouraï disparaît mystérieusement…
Quatorze ans plus tard : Kam, le jeune fils de Laolyth, a été recueilli et élevé par Batsuo, qui lui a enseigné le maniement des armes. Il coule des jours heureux dans la cité sainte de Grysfinn, entourée de remparts et vouée à une totale autarcie pour se préserver des Rizoms extérieurs. Son père est devenu un héros national, symbole de la lutte, et Kam se décide à rejoindre la Guilde, groupe de résistance armée dont la mission est d’abattre les Rizoms. Appartenir à cette formation est très difficile et Kam va devoir faire ses preuves avant de pouvoir y être intégré. Quitter Grysfinn lui est d’autant plus douloureux qu’il laisse derrière lui sa douce amie Ludia… Mais que sait-on vraiment de la Guilde ? Quels sont les desseins obscurs de son maître tout-puissant, dénommé l’Ancien ? Autant de questions auxquelles Kam se retrouvera tôt ou tard confronté, plongé au cœur d’une intrigue politique dont il ne soupçonne pas encore l’ampleur.
Takizaki nous offre dans ce premier volume un scénario très rythmé, à mi-chemin entre le polar et le roman d’aventures. Cet étrange hybride mêle sans complexe futurisme et Antiquité romaine, où des gladiateurs post-modernes affrontent des mutants dégénérés au péril de leur vie. C’est un univers apocalyptique qui se dessine au fil des pages, avec un travail tout particulier sur les paysages (grandes plaines désertiques, petits villages isolés) qui ne fait que conforter la sensation d’insécurité et de menace. Quelques scènes de combat un rien gore rajoutent au chaos ambiant et, fidèles au genre, courage et honneur sont les maîtres mots de ce manga plutôt inspiré. Enfin, la dédicace de Takizaki, spécialement réservée à l’édition française, est très sympathique. Ce qui ne nous dit toujours pas ce qu’est l’Element Line…
Océane Brunet
( Mis en ligne le 21/04/2004 )
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