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Bande dessinéeet Manga  

Peridot (vol. 1)
de Hiyoko Kobayashi
Marvel Panini France - Generation Comics 2004 /  8.95 €- 58.62  ffr. / 214 pages
ISBN : 2-84538-323-1
FORMAT : 12 x 18 cm

Lycéennes en culottes (très) courtes

Lorsque la jeune Akira Shindo fait sa rentrée au lycée Fuga, elle a la désagréable surprise de se retrouver avec pour voisine de classe la ténébreuse Mahiru. Les deux jeunes filles se sont croisées la veille en ville et, alors que Akira se faisait agresser par des voyous, Mahiru ne lui est pas venue en aide. Enfin, pas directement en tout cas, puisque l’apparition de cette dernière n’a pas manqué de détourner l’attention des jeunes caïds, occasion saisie au vol par Akira pour s’enfuir sans demander son reste. Mais en ce jour de rentrée, Mahiru s’offre tout de même le luxe de casser la gueule au chef de bande, un certain Kenouné, qui vient lui chercher des noises à la sortie de l’école. Tomoko, la petite amie du délinquant décérébré, sollicite alors l’aide de Kei Aoba, présidente du club de karaté féminin, dont elle est l’unique membre par ailleurs… Elle lui promet de rejoindre le club si Kei arrive à battre Mahiru, restée jusque-là invincible. Face à la menace de fermeture définitive du club, Kei accepte.

Ce premier tome d’une série qui s’annonce très chaude ne laisse pas indifférent. De par son scénario tout d’abord, qui mêle bastons, scènes de (quasi)viol et humour adolescent porté au-dessous de la ceinture, quand ce n’est pas au ras des pâquerettes. Le personnage de Mahiru, gothique et nihiliste à souhait (trop pour être crédible ?) mériterait un développement plus fouillé, que l’on espère dans les prochains volumes. Indifférente à tout en apparence, la demoiselle se retrouve paradoxalement toujours en situation d’aider les autres. Comme si l’auteur n’assumait pas totalement la froideur et l’austérité de son héroïne et tentait d’arrondir les angles d’un charisme trop encombrant. Au risque de tomber dans un manichéisme mièvre où jeunes filles à la plastique défiant les lois de l’apesanteur s’opposeraient à de grands nigauds obsédés sexuels. Car la seconde particularité de cette série réside dans ses illustrations : petites culottes ultra-moulantes et poitrines démesurées ponctuent le manga, agrémenté de scènes olé-olé renversantes de vulgarité. Bref ces histoires de lycéennes aux caractères sexuels secondaires très développés prêtent parfois à rire, plongeant le lecteur dans un tourbillon de passions où amour, haine, colère et trahison tourmentent sans relâche les protagonistes.

Océane Brunet
( Mis en ligne le 20/06/2004 )
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