Bande dessinée Manga |
Happy mania (vol. 7) de Moyoco Anno Pika éditions 2006 / 6,95 €- 45.52 ffr. / 168 pages ISBN : 2-84599-560-1 FORMAT : 12,5x18 cm La solitude, ça n’existe pas Shigeta trouve contre toute attente un vrai travail. Alors que Fuku-chan quitte brutalement son tout nouveau mari, notre Bridget Jones met ainsi sa vie amoureuse entre parenthèses pour accéder à un semblant de sérénité. Pendant ce temps-là, à l’autre bout de la planète, Takahashi lutte pour retrouver la mémoire, qu’il a perdue suite à un accident. Un étrange manque l’habite, sans qu’il puisse en identifier précisément la cause. Toujours aussi inspirée, la série la plus fifille de la terre nous conte les histoires de cœur passionnées et passionnantes d’une Shigeta décalée et incontrôlable. On rit à gorge déployée aux scènes rocambolesques que lui réserve Moyoco Anno, où le génie flirte avec l’absurde. Happy mania est à l’image d’une étude clinique portant sur les spécimens d’un ordre méconnu : les trentenaires émancipées. Avec leur kyrielle de soucis (boulot, amours, coiffure et marque d’autobronzant), leurs états d’âme attachants et leurs questionnements tour à tour existentiels et cosmétiques. C’est ainsi qu’une fois la fine couche de vernis à l’humour décapée, la véritable profondeur des personnages s’impose au lecteur : le voile de superficialité qu’arbore la série dissimule en réalité une réflexion bien plus sérieuse sur la solitude des temps modernes et le sens de l’existence de ses contemporains, à l’agitation aussi vaine que celle d’un papillon de nuit pris au piège d’une lumière artificielle. Océane Brunet ( Mis en ligne le 15/03/2006 ) |
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