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Bande dessinéeet Fantastique  

Atlantide Experiment (vol. 2) - Betty Boren-Jayden Paroz
de Thomas Mosdi et Mirko Colak
Soleil - Secrets du Vatican 2008 /  12.90 €- 84.5  ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2302-003392
FORMAT : 23,4x32,3 cm

Sac de nœuds

Elle en aura fait rêver, du monde, cette Atlantide… Mais pour les héros d’Atlantide Experiment, cela relève plutôt du cauchemar. Le principe est simple : un peu partout de par le monde, des hommes et des femmes, sans liens entre eux, sont la cible de visions étranges, venues d’un âge ancien, au sein desquels ils se retrouvent dans la peau de personnages de la Grèce antique, des visions qui finissent par les transformer et les attirent invinciblement vers la Grèce.
Dans ce second tome, on suit le destin de Betty Boren, une jeune femme dont l’ex-amant s’est bêtement mis dans les pattes de la mafia pour une dette de jeu, et qui elle aussi, par ricochet, se retrouve poursuivie par des tueurs. Entre les deux, la vision d’un épisode douloureux à la cour de Mycènes, et un blanc dans la conscience… puis deux cadavres de brutes terrassés par cette faible femme ! Bizarre. Autre destin, celui de Jayden Paroz, qui fantasme sur la belle Jessica et sur un hypothétique billet de loto gagnant… Mycènes s’impose également à lui, jusqu’à la folie meurtrière.

Bof bof… Voilà donc le deuxième tome d’Atlantide Experiment et le constat est celui d’une série qui se traîne un peu. Deux nouveaux personnages, Betty Boren et Jayden Paroz, aux vies pas très intéressantes, une vision mycénienne - un drame historique - dispersée et un scénario assez lent, qui développe un ressort classique du roman fantastique, celui des héros appelés dans un mystérieux endroit par une série de visions anciennes ou prémonitoires (Da Simmons a fait cela très bien dans L’Échiquier du mal). Scénariste chevronné, Thomas Mosdi ( qui avait signé l’extraordinaire Ile des morts) prend son temps et pose, touche par touche, le décor d’un récit qui doit, par morceaux, basculer dans le fantastique… C’est long et on s’embête un peu, d’autant que le graphisme de Mirko Colak alterne le bon et le très moyen, notamment pour tout ce qui est postures (aux limites de l’anatomie) et visages, sans grande inventivité. Une légère accélération sur la fin, qui doit laisser espérer un troisième tome qui passera enfin aux choses sérieuses…

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 12/12/2008 )
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