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Bande dessinéeet Fantastique  

L'Armée des anges (tome 1) - La résurrection de Jason Ash
de Thomas Fenton et Jamal Igle
Les Humanoïdes associés 2004 /  12.35 €- 80.89  ffr. / 48 pages
ISBN : 2-7316-6331-6
FORMAT : 24 x 32 cm

Rythme d’enfer à La Nouvelle-Orléans

Le moins qu’on puisse dire, est que Thomas Fenton et Jamal Igle, les auteurs du premier tome de cette Armée des Anges, n’y vont pas de main morte. Dans une juridiction du Sud des Etats-Unis, un homme qui se fait appeler le marchand de sable, enlève des fillettes. L’inspecteur Jason Ash, déjà passablement fragilisé par la grossesse de sa femme, qui va faire de lui un père pour la première fois, est chargé de l’enquête. Les malheurs des parents des jeunes filles lui vont droit au cœur.

Au même moment, un homme est retrouvé nu, crucifié à un grand arbre du bayou St. John, la tête en bas. Le crime n’est pas banal ; et c’est encore Jason Ash qui est chargé de l’enquête. A La Nouvelle-Orléans, visiblement, il n’y a pas beaucoup de flics disponibles. Ou il y a beaucoup de fous dangereux. Quoi qu’il en soit, l’affaire se complique. Mais ce n’est pas tout.

Le crucifié disparaît en effet comme par enchantement de la morgue et… du polaroïd qu’on avait pris de lui ! Jason Ash, qui pourtant comprend vite ce qui se passe, va de surprises en surprises, et se retrouve au beau milieu d’une guerre des anges, dans laquelle les enlèvements de fillettes et la crucifixion ne sont apparemment que des batailles. Viennent alors les références à l’extra-sensorialité, à l’Apocalypse selon Saint-Jean ; et un cours de rattrapage rapide sur la nature du Diable et la définition de l’Armageddon…

Du spectre du serial killer à l’effacement de la frontière entre les morts et les vivants, des soucis domestiques d’un inspecteur hors pair à la lutte des anges et des démons comme prélude à la fin du monde, les auteurs de L’Armée des anges ont surtout pris le parti de l’accumulation de thèmes déjà souvent traités, plutôt que de leur renouvellement. On peut le regretter, d’autant que le dessin, pour être classique, est très agréable, et sait faire monter la tension : la séquestration de la première fillette, les conditions de l’enlèvement de la seconde, par exemple, rappelleront sans doute aux lecteurs leurs frissons d’enfants face aux pièces noires ou aux monstres qu’ils s’imaginaient alors peupler leurs placards.

Sylvain Venayre
( Mis en ligne le 06/02/2004 )
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