L'actualité du livre
Bande dessinéeet Les grands classiques  

Ric Hochet (tome 63) - La sorcière mal aimée
de Tibet et André-Paul Duchateau
Le Lombard 2000 /  7.94 €- 52.01  ffr. / 46 pages
ISBN : 2-8036-1518-5
FORMAT : 23 X 30

Coup de balai

Dans le dernier volet de ses aventures, B.D. Meurtres, Ric Hochet parvenait à arrêter le Russe Czelow Olinsky suspecté de l'assassinat de plusieurs membres du milieu de la B.D. Il semblerait toutefois que la lucidité légendaire du reporter de la Rafale soit sujet à caution puisque, dès les premières pages de la Sorcière mal aimée, on apprend par la bouche d'une charmante voyante belge, Hélène, que le véritable meurtrier n'a pas été interpellé et que de funestes événements ne vont pas manquer de survenir dans les prochains temps. Il n'en faut pas plus au sémillant journaliste pour sauter dans sa Porsche rutilante (soigneusement modernisée au fil des albums -on se gardera d'en dire autant de l'éternelle tenue dudit Hochet) et se retrouver dans les Ardennes belges.

Mêlé sur place à un sympathique défilé folklorique de sorcières (le sabbat des macrales), Ric Hochet vérifie bientôt, entouré des joyeux membres du club B.D. du précédent album, le bien-fondé des propos d'Hélène. Evadé quelques jours auparavant de la prison où il purgeait sa peine, Olinsky sème l'effroi de nouveau en blessant gravement la femme de l'éditeur B.D. Pozzo d'un balai de sorcière transformé en épieu. Soupçonnant la complicité de la charmante extra-lucide et de l'infâme bandit, la populace locale commence de s'en prendre à Hélène, avant que Ric Hochet venu la protéger ne se retrouve en position christique, attaché à une croix surplombant le vide et menaçant de basculer.

La danse des sorcières de Salem vient de s'enclencher… Tibet et Duchâteau se sont sans doute amusés à vouloir en rajouter une couche avec le filon de la B.D. dans la B.D. de la B.D… Le lecteur y prend nettement moins de plaisir que dans B.D. Meurtres, ne serait-ce que parce que l'univers du 9è art ne sert ici que de prétexte à un scénario trop rapidement mené pour être convaincant. Et la personnalité du vrai coupable révélé in fine ne rajoute pas grand-chose à l'affaire.

Bref, malgré le pittoresque épisode consacré aux transes des macrales, une histoire dont on ne sort pas "en balai"…

Frédéric Grolleau
( Mis en ligne le 20/11/2000 )
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