Bande dessinée
Adaptation de Frédéric Lenoir et Griffo
Glénat 2012 / 13.90 €- 91.05 ffr. / 56 pages
ISBN : 978-2-72347054-4
FORMAT : 24x32 cm
Prometteur
L’antre d’une « sorcière », un homme étrange, plongé dans le coma, portant des peintures sur le visage et le corps, un homme qui, à peine réveillé, se met à peindre des icônes d’une perfection rare. Mais dans le monastère qui l’héberge, quelqu’un semble décidé à l’assassiner… De quel secret menaçant l’inconnu est-il le porteur ? Il faut, pour découvrir cela, toute l’habileté d’un moine décidé à connaître la vérité, dut-elle menacer l’Eglise.
Autant dire que cette nouvelle série, adaptée d’un roman à succès de Frédéric Lenoir, commence fort : certes, le coup de l’amnésique est un classique, mais les auteurs ne cèdent pas à la tentation du Jason Bourne like et livrent d’emblée la biographie (tumultueuse) du miraculé. Et là, l’histoire démarre vraiment : celle d’un jeune garçon coincé dans sa caste paysanne, mais tombé amoureux d’une belle vénitienne de passage et qui, de bêtise en errance, finit par devenir le disciple d’un philosophe et d’un maître d’armes. Maintenant, il nous reste à savoir comment il a pu atterrir au mont Athos et ce qu’il faisait dans une cave toscane…Un mystère chasse l’autre dans cette odyssée humaniste en pleine Renaissance : entre une Eglise catholique puissante et crainte, et une pensée humaniste naissante, l’oracle della Luna saura-t-il tenir ses promesses ?
Du mystère, le souffle de l’aventure, un complot et des hommes masqués : rien ne manque à cette nouvelle série, joliment mise en scène par un Griffo qui n’a pas perdu la main depuis Giacomo C. Les fans d’intrigue historique, mâtinée d’un peu de fantastique, apprécieront l’ambiance de ce XVIe siècle à la mode italienne, un peu propret certes, mais qui correspond aux stéréotypes du genre. Et de fait, les décors sont prometteurs, le monastère aux allures de chartreuse perdu dans la campagne, la maison – un peu étrange – de l’humaniste aux allures de Léonard de Vinci. En attendant de pied ferme la Sérénissime, promise au second tome. Un décor bien planté pour une intrigue bien nouée : la suite promet.
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 18/09/2012 )
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