L'actualité du livre
Histoire & Sciences socialeset Période Contemporaine  

L’Abdication - 21-23 juin 1815
de Jean-Paul Bertaud
Flammarion - Au fil de l'histoire 2011 /  22 €- 144.1  ffr. / 356 pages
ISBN : 978-2-08-124016-2
FORMAT : 13,5cm x 22cm

La chute

Professeur émérite des universités, Jean-Paul Bertrand vient de publier un ouvrage sur la chute de Bonaparte. Intitulé L’Abdication – 21-23 juin 1815, ce livre est paru aux éditions Flammarion. Dès sa prime enfance, l’auteur a baigné dans les souvenir des Chouans. Il faut rappeler qu’avec un père vendéen et une mère bretonne, Jean-Paul Bertaud était en quelque sorte prédestiné à s’y intéresser. Il en a d’ailleurs tiré une passion dévorante pour l’histoire de France.

Fin connaisseur de la Révolution française et de l’Empire, Jean-Paul Bertaud a écrit une vingtaine d’ouvrages sur ce sujet, dont Quand les enfants parlaient de gloire (2006) et Les Royalistes et Napoléon (2009) qui a été distingué du prix de la Fondation Napoléon. Dans la présente étude, l’universitaire revient sur les conséquences directes de la défaite des soldats de l’Empereur à Waterloo face aux Anglais et aux Prussiens, commandés respectivement par Wellington et Blücher.

Alors que la défaite paraissait inévitable, Charles François Huchet de la Bédoyère recommanda à Bonaparte d’aller demander le soutien des assemblées. «Il faut, déclara-t-il avec éloquence, que l’Empereur, sans s’arrêter en route, se rende directement dans le sein de la représentation nationale ; qu’il avoue franchement ses malheurs et que, comme Philippe Auguste, il offre de mourir en soldat et de remettre la couronne au plus digne. Les deux chambres se révolteront à l’idée d’abandonner Napoléon et se réuniront à lui pour sauver la France».

Si l’option paraissait séduisante, elle n’en était pas moins utopique. Laisser sombrer l’armée pour atteindre Paris ne constituait en rien une idée politiquement profitable. L’opinion ne goûta guère les précédents de la campagne d’Egypte et de celle de Russie. En outre, Paris s’alarmait des récentes déconvenues de l’armée impériale. Pis, Paris s’agitait. Les députés n’étaient pas en reste, de même que le puissant ministre de la police Fouché. Dans la capitale, d’aucuns songeaient à la déchéance de l’Empereur et à son remplacement par le duc d’Orléans. En effet, le cousin de Louis XVI et fils d’un prince régicide ne déplaisait pas aux militaires...

En dépit de tous ces mauvais augures, l’Empereur décida de retourner à Paris afin de réclamer l’établissement d’une dictature de salut public. Il lui fallait effectivement obtenir le vote des députés pour lever de nouvelles contributions en hommes, mais aussi en argent sonnant et trébuchant. Son retour contribuerait à contenir les dignitaires du régime aux abois. Par ailleurs, la situation n’était pas aussi désespérée que d’aucuns l’affirmaient : dans l’Ouest, la révolte royaliste était contenue, dans le Nord, les place fortes tenaient encore et, à l’Est, les troupes napoléoniennes marchaient sur Genève.

Pourtant, le destin du grand homme bascula. Celui devant qui s’abaissèrent tout ce que l’Europe comptait de têtes couronnées dut finalement se résoudre à quitter le pouvoir suprême. A l’aide d’archives, de journaux et de mémoires revisités, Jean-Paul Bertaud plonge le lecteur au cœur des affres de l’abdication de Napoléon Bonaparte.

Jean-Paul Fourmont
( Mis en ligne le 15/11/2011 )
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