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Histoire & Sciences socialeset Témoignages et Sources Historiques  

Les Années sanglantes 1914-1918 - Histoires vraies du XXe siècle. Tome 3
de Gérard Guicheteau et Jean-Claude Simoën
Fayard 2006 /  20 €- 131  ffr. / 458 pages
ISBN : 2-213-62796-7
FORMAT : 15,5cm x 23,5cm

L'auteur du compte rendu : Agrégé d’histoire et titulaire d’un DESS d’études stratégiques (Paris XIII), Antoine Picardat est professeur en lycée et maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Ancien chargé de cours à l’Institut catholique de Paris, à l’université de Marne la Vallée et ATER en histoire à l’IEP de Lille, il a également été analyste de politique internationale au ministère de la Défense.

La guerre au ras du parapet

Après Les Années d’enthousiasme (1895-1909) et Les Années radieuses (1909-1914), Les Années sanglantes, 1914-1918, est le troisième volume de la série «Histories vraies du XXe siècle». L’esprit de cette série est d’écrire une histoire qui s’intéresse aux événements tels qu’ils ont été vécus d’en bas. C’est à dire par le peuple, par les soldats, par la foule des acteurs de leur temps.

Dans ce volume consacré à la Première Guerre mondiale, les auteurs veulent mettre à l’honneur «des récits qui font le pont par dessus les abris bétonnés de la connaissance parfaite». Voilà un projet plutôt curieux, et même gênant. Il oppose une histoire universitaire, académique, jugée refermée sur elle-même et élitiste, dans son approche du passé comme sans doute dans ses buts, à une histoire proche des témoins. Les célèbres «anonymes» qui remplissent les médias à chaque grand événement ou commotion collective.

En pratique, à quoi ressemble ce fameux pont ? En toile de fond, une présentation très classique des grandes phases de la guerre. Au premier plan, un enchaînement de récits, qui mettent en scène des acteurs individuels de base ; essentiellement, vu le sujet, des soldats.

La lecture n’est pas désagréable. Comme toujours, on en tirera un profit différent en fonction de son degré de connaissance initial de la période. Mais en l’absence de toute problématique, en dehors de la profession de foi déjà mentionnée, force valeur ajoutée de l’ouvrage est faible pour qui attend de l’histoire une invitation à la réflexion.

Antoine Picardat
( Mis en ligne le 04/01/2007 )
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