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Sergueï Prokofiev - Intégrale des Symphonies
Serge Prokofiev (1891-1953)
 London Symphony Orchestra
Valery Gergiev ( direction )

Philips / Universal 2007   
4 CD 475 7655


Entre le chef d'orchestre Valery Gergiev et la musique de son pays natal, la Russie, l'histoire d'amour dure depuis déjà plusieurs décennies et cela semble être pour la vie. Nous nous souvenons notamment d'une cinquième symphonie de Tchaïkovski, passionnée, avec le Wiener Philharmoniker, un Casse Noisette du même auteur avec l'orchestre du Kirov ou encore les symphonies de guerre de Dimitri Chostakovitch, avec également l'orchestre du Kirov mais aussi le philharmonique de Rotterdam.

Cependant, c'est bien avec Sergueï Prokofiev que Valery Gergiev a le plus d'affinités. Déjà en 1997 il nous le prouvait avec une intégrale monumentale des cinq concertos pour piano, toujours avec le Kirov et le pianiste Alexander Toradze. Car l'art de ce chef d'exception, se nourrit d'une vision du passé des plus pertinentes : "Je ne cherche pas à copier qui que ce soit ; j'admire cependant les musiciens qui vont de l'avant, qui favorisent le progrès. Furtwängler, que je n'ai vu qu'en vidéo, était ainsi. Les instrumentistes jouaient avec lui d'une manière qu'ils n'auraient pu connaître avec d'autres chefs : phrasé, rythme, tempo, son, tout était personnel dans ses interprétations. J'ai souvent vu diriger Mravinski : il a été un des grands chocs de ma vie. Quand j'entends dire que je suis bon, que je conduis bien, j'ai la volonté d'être encore meilleur pour approcher son niveau. En concert, sa concentration était fascinante. On a souvent critiqué Karajan qui était incontestablement un très grand chef ; il a subi les attaques de gens beaucoup plus petits que lui. Il ne faut pas écouter ces moustiques. Un lion ne parle pas beaucoup ; les moustiques font beaucoup de bruit. A nous de choisir nos héros".

Aujourd'hui, Valery Gergiev nous offre une intégrale des symphonies de Prokofiev d'une tenue exemplaire. Enregistrée live en 2004 avec le London Symphony Orchestra, cette dernière intègre les deux versions de la quatrième symphonie. Dans une prise de son remarquable, le chef russe signe sans conteste la référence moderne de ces partitions.

Jean-Jacques Millo
( Mis en ligne le 22/02/2007 )
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