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Sympathique assassin
de James Manos Jr
avec Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter
Paramount Showtime 2011 /  4.58 € - 29.99 ffr.
Durée DVD 605 mn.
Classification : - 8 ans
Sortie TV, Pays : États-Unis, 2008
Sortie DVD : 3 Mai 2011

Version : 4 DVD-9 (12 épisodes), Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.78
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1 ; Italien, Espagnol 2.0
Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Espagnol, Néerlandais, Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien


Bonus :
- Interviews de Michael C. Hall, Lauren Vélez, C.S. Lee, David Zayas, Jennifer Carpenter et Julie Benz
- Retrouvez les victimes
- Le meilleur de Miami
- Galerie de photos


Tout se complique dans cette troisième saison pour Dexter Morgan (Michael C. Hall), consciencieux expert médico-légal ès hémoglobine au sein de la police de Miami le jour, serial killer psychopathe - mais justicier ! -, la nuit.

Car il n'est jamais bon trop se frotter aux êtres humains, ses collègues policiers, dont sa sœur, Debra, sa compagne Rita, quand on est atteint de penchants meurtriers, de sociopathie maîtrisée tant bien que mal, et d'un autisme chevronné. Mentor spectral, conscience d'outre-tombe, son père, Harry, qui l'a formé, qui a su canaliser ses pulsions assassines, et le conseille à présent, s'inquiète devant ses écarts plus ou moins bien assumés.

Le premier ici n'est pas le moindre : la relation entamée dans les saisons précédentes avec la charmante Rita est en train de prendre un tour très sérieux. Dans cette saison 3, Dexter est en passe de devenir... papa ! Il emménage chez celle qui va devenir son épouse, et ses deux enfants pré-adolescents. De quoi interroger et perturber Dexter, de quoi lui plaire aussi. Mais pourra-t-il tenir le biberon aussi bien qu'il manie le scalpel ?...

Deuxième incartade dans sa vie parfaitement réglée, et intrigue centrale de cette nouvelle saison, la relation ambiguë avec Miguel Prado, policier célèbre à Miami, qui partage avec Dexter un sens particulier de la justice... et quelques névroses aussi. Les deux hommes sympathisent et se rapprochent... au point de devenir complices. Dexter peut-il vraiment s'encombrer d'un bras droit ?... Il joue là un jeu dangereux.

Et l'on aime Dexter, même si l'on voudrait s'en défendre. Toute la réussite de cette série est là : elle crée chez le spectateur une sympathie réelle pour ce personnage étrange, à la fois séduisant dans son étrangeté et dans ce qu'il nous ressemble. Une empathie même. Car si Dexter est un monstre, s'il tue de sang froid et violemment ses victimes, il se veut aussi justicier, ne choisissant pour le tranchant de ses outils que de mauvais hommes ; un cowboy qui sait aiguiser ses couteaux, boucher au grand cœur. On aime aussi Dexter parce qu'il avance dans la vie comme n'importe qui sinon, pas plus adroit ou maladroit que nous, que sa sœur, naïve, impulsive, fragile et zélée, que ses collègues, chacun animé par sa propre folie (le collègue Masuka, geek obsédé par le sexe, n'est-il pas plus instable que Dexter, finalement ?...). Parce que chacun de nous aussi recèle ses propres zones d'ombre, ses vices nocturnes, son jardin secret. CQFD : Dexter, en fait, c'est nous.

Une série qui doit aussi beaucoup à son casting, Michael C. Hall en tête, qu'on avait déjà adoré en croque-mort (fossoyeur et non plus tueur) dans l'excellente série Six Feet Under. Mais les personnages secondaires ne sont pas en reste. A ses ambiances enfin, un Miami de soleil et de meurtres, de chemises à fleurs et de corps ensanglantés ; la musique, mêlant les cordes hitchcockiennes, inquiétantes et lugubres, aux airs de salsa, résume le tout.

Une des séries ''must'' du moment.

Mathieu Gazzola
( Mis en ligne le 13/05/2011 )
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