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Sexe, mensonges et les Simpsons
de Carlos Baeza
Fox Pathé Europa 2004 / 2.29 € - 15 ffr.
Durée film 88 mn.
Classification : Tous publics
Version : DVD 9 / Zone 2
Format image : 1:33
Format audio : Anglais, Français, Allemand, Espagnol et Italien en Dolby Digital Surround 2.0
Sous-titres : Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Italien, Néerlandais, Suédois, Norvégien, Danois et Finnois
Bonus :
2 bandes-annonces : anciennes compilations et saison 3
Pas de Steven Soderbergh derrière la caméra ni d’Andy MacDowell à l’écran mais Matt Groening aux manettes et Marge Simpson dans le rôle de la star à la crinière frisée. Bleue la crinière.
Avec le dernier avatar des compilations éditées par Fox Vidéo, on découvre ou plutôt redécouvre les habitants de Springfield parés de leurs atours les plus coquins. Amour, gloire et beauté enfin surtout amour.
Contrairement à la dernière compilation parue (voir la chronique de « Les Simpsons pètent les plombs), celle-ci a du sens puisqu’il y a non seulement une vraie thématique choisie mais en plus, les épisodes sont de qualité. Il est vrai qu’en cherchant bien, avec près de 300 épisodes disponibles, on doit pouvoir faire des compilations portant sur à peu près tous les sujets imaginables : du plus classique, le rock ou les stars aux plus farfelus Halloween ou les extra-terrestres. Il est peut-être aussi à craindre que les producteurs envisagent de telles compilations qui, encore une fois, font doublon avec l'édition complète de chaque saison en coffret DVD. (Les quatre premières saisons sont déjà disponibles).
Alors pourquoi pas une compilation avec du sexe, un peu de mensonges et de beaucoup de Simpsons ? Le résultat est presque homogène en ce qui concerne la qualité : deux épisodes excellents : La plus belle du quartier et La dernière tentation d'Homer, un épisode tout à fait acceptable : Bart chez les dames et un dernier moyen : La rivale de Lisa.
Dans La plus belle du quartier, Bart tombe amoureux de sa nouvelle voisine Laura. Cet épisode vaut le détour, ne serait-ce que pour la scène où nos deux tourtereaux jouent au jeu d'arcade Death Row (le couloir de la mort) qui consiste à éviter au condamné de passer sur la chaise électrique en esquivant notamment le juge conservateur. Il faut beaucoup de talent pour soutenir une cause aussi forte que l'abolition de la peine de mort avec autant de justesse et de simplicité et le tout en moins de vingt secondes. Bravo aux scénaristes ! Dans La dernière tentation d'Homer, Bart se retrouve déguisé en premier de la classe avec lunettes à triple foyer, chaussures compensées et cheveux gominés suite à une arnaque en règle d'un cabinet médical et Homer doit résister à la tentation féroce qui le tenaille.
En parallèle de la trame narrative classique qui n'est peut-être finalement qu'un prétexte, il est très enrichissant de noter toutes les références à la société américaine qui truffent chaque épisode : ses travers, ses angoisses, ses frustrations, ses joies, ses ambitions… Tout candidat à une étude sérieuse de l'Amérique trouverait dans chaque opus des Simpsons matière à réflexion, jugez-en plutôt : après la peine de mort, l'hypocrisie et la morale, l'obésité, la marchandisation de la santé, l'appartenance à une catégorie, le rapport à l'énergie mais aussi et peut-être surtout l'image que les Américains peuvent se faire d'eux-mêmes.
Au risque de se répéter, les Simpsons restent la série télévisée majeure de ces vingt dernières années aux Etats-Unis. Un peu comme Tom Sawyer, les Simpsons c'est l'Amérique.
Judicaël Tracoulat
( Mis en ligne le 13/09/2004 )
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