Documentaires
Culturel Madame le professeur
de Michel Gondry
avec Suzette Gondry, Jean-Yves Gondry
Editions Montparnasse 2013 / 2.28 € - 14.94 ffr.
Durée film 110 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : France, 2009
Sortie DVD : Avril 2013
Version : 1 DVD-9, zone 2
Format vidéo : PAL, Formats 1.75
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français 2.0
Sous-titres : Aucun
Bonus :
- Calendar Doodle (Un an de dessin par des jeunes)
- Animation Collection (animation en stop-motion par Valérie Pirson)
- Little Monsters (enfant invisible, dar Charlotte Gainsbourg)
- Harkis (Une brève histoire des Harkis)
- Techno Suzette
Un film gondriesque à la gloire de la tatie, l'histoire de la famille brodée en conte visuel - avec les effets de carton pâte auxquels Gondry nous a habitués, pour notre plus grand plaisir. Une chronique aussi des Cévennes, de l'Aveyron, biotope humain rude et attachant.
Suzette Gondry a parcouru la région comme maîtresse d'école, des années 50 au mitan des années 80, de hameaux isolés en villages et villes que la vieille dame revisite avec son neveu réalisateur et son équipe, pour figer non l'instant mais le temps passé. On retrouve les enfants devenus adultes, les jeunes collègues à présent confirmés, les bâtiments dont les fonctions ont évolué. Touchant, le retour dans ce village peuplé de Harkis à partir de 1962, immigrés dont les enfants avaient, dit-elle, cette soif d'apprendre.
Un documentaire sur ces contrées rurales un peu oubliées dans le panorama français, sur l'Ecole et ses faiseurs de citoyens, ses méthodes - Suzette, tous le disent, était une avant-gardiste, anticipant les oukazes des circulaires ministérielles. Mais l'histoire intime aussi de la famille Gondry où Suzette, dans ses habits de maman, ne se défait pas des habits de la maîtresse. Son fils, introverti, voire inverti, le lui reproche, gravement déprimé après la mort du père avec qui il travaillait à la scierie : un cousin homosexuel - façon Cévennes -, folklorique, perdu et attachant.
On ne devrait pas se sentir concerné mais on l'est pourtant. Une belle échappée belle, belle mais dure aussi, sous l’œil atypique de l'un de nos réalisateurs les plus innovants.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 26/04/2013 )
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