L'actualité du livre
Jeunesseet Animation  


Le Château dans le ciel - Edition Blu-Ray
de Hayao Miyazaki
Buena Vista Home Entertainment 2011 /  3.82 € - 24.99 ffr.
Durée DVD 124 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : Japon, 1986
Sortie BD : 28 Septembre 2011
Titre original : Tenku no shiro Rapyuta

Version : 1 BD-50, Zone B
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 natif
Format audio : Japonais, Français 2.0 DTS-HD Master Audio
Sous-titres : Français

Bonus :
- Storyboard avec option d’affichage du film en PiP
- Featurette avec interview d’Hayao Miyazaki
- Bandes annonces et spots TV


Sheeta tombe du ciel, en lévitation, dans les bras de Pazu, grâce à un mystérieux pendentif lumineux. Les deux adolescents lient immédiatement amitié. Commence alors pour eux un périple des plus épiques pour comprendre le secret du médaillon et échapper aux nombreux ennemis le convoitant : la bande de pirates régentés par Dora, sympathique matrone, et les hordes moins amènes dirigées par Muska. Comme Sheeta, ce dernier descend d’une civilisation avancée à laquelle se réfère le bijou magique et dont le dernier vestige est une cité flottant dans le ciel : Laputa…

Avec cette intrigue, tout droit tirée du Voyage de Gulliver de Swift, Miyazaki livra en 1986, deux ans après Nausicaa de la vallée du vent (qui ressort également ces jours-ci en format Blu-Ray), son deuxième grand chef-d’œuvre. On y trouve tous les ingrédients ayant fait le succès des films du maître : des personnages attachants, une animation d’une qualité rarement égalée ailleurs, un souci du détail forçant l’admiration et une musique superbe toujours servie par le grand compagnon du cinéaste : Joe Hisaishi (également compositeur sur quelques films de Kitano).

Les grands thèmes récurrents dans les films du réalisateur sont également au rendez-vous : un humanisme pessimiste – pour ne pas dire une certaine misanthropie –, corrigé par des héros souvent juvéniles (ou ayant rejeté leur humanité, comme le cochon Porco Rosso ou la sauvage Mononoke), capables de rédimer les travers d’une humanité décevante, avide et destructrice (ici sous les traits de Muska, dont l’hubris n’a d’égale que la cruauté) ; un sens de la poésie, associé au panthéisme et incarné, le plus souvent, par l’arbre (ici ceux gigantesques dont les racines serpentent sur la base de la cité volante, ailleurs, dans Mon voisin Totoro, un camphre gigantesque abritant le gentil monstre) et une passion indéfectible pour les engins volants !

Le Château dans le ciel est donc un pur régal. Même si l’animation, par manque de moyens et compte tenu de l’année de production, a quelque peu vieilli en comparaison des derniers opus (tout en restant d’une exceptionnelle qualité), on sera toujours saisi par la beauté onirique de certaines scènes : le vol de ces libellules mécaniques à travers champs au lever du soleil, l’air de trompette joué par Pazu sur le toit de sa cabane, et le ballet de nuages s’ouvrant sur la cité céleste…

Bruno Portesi
( Mis en ligne le 30/09/2011 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024



www.parutions.com

(fermer cette fenêtre)