Films
Action / Aventure Une journée en enfer (Die Hard III)
de John McTiernan
avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Jeremy Irons
Buena Vista Home Entertainment 2002 /
Durée DVD 300 mn.
Durée film 204 mn.
Classification : - 12 ans
Format image : 2.35 d'origine respecté. Ecran 16/9 compatible 4/3
Format son : THX et DTS
Bonus
Disque 1 :
* Commentaires audio de McTiernan, du scénariste Jonathan Hensleigh et du producteur Tom Sherak
Disque 2 :
* Making of
* "Une nuit à en mourir / McLane revient" : documentaire télévisé diffusé la veille de la sortie américaine
* Making of promotionnel
* Fin alternative
* Making of de trois scènes du film (explosion de la librarie, explosion dans le métro, traversée de Central Park en taxi)
* Story-board (McLane dans un tunnel inondé)
* Entretien avec Bruce Willis
* Entretien avec Jeremy Irons
* Analyse des effets spéciaux utilisés dans sept séquences
* 2 bandes annonces
John McLane (Bruce Willis) n'a décidément pas de chance : après avoir été viré de la police et plaqué par sa femme, le voilà tiré d'une cuite par deux anciens collègues de New York. Motif : un dingue menace de faire sauter la ville bombe après bombe s'il ne reprend pas du service pour régler cette affaire. L'homme se fait appeler "Simon" et dicte, au téléphone, des énigmes sur le mode de "Jacques a dit". Si McLane les résout, les bombes n'explosent pas. Dans le cas contraire... Embarqué malgré lui dans cette journée infernale, Zeus (Samuel L. Jackson), modeste commerçant de Harlem, va se découvrir une âme de "last action hero". Mais derrière les bombes à retardement semées dans la ville ne tarde pas à se profiler un autre péril.
La réapparition de John McLane sur grand écran en 1994 était aussi marquée par le retour de John McTiernan, réalisateur du premier volet de la série des Die Hard, le deuxième ayant échu à Renny Harlin. Cette fois, l'unité de lieu qui caractérisait Die Hard I (un gigantesque building, le "piège de cristal" du titre français) est remplacée par une multiplicité de lieu et une multiplicité de noeuds dramatiques. Car au subtil jeu de "Jacques a dit" où chaque erreur est sanctionnée d'une explosion se substitue, dans la deuxième moitié du récit, une nouvelle épreuve imposée à McLane. C'est là la principale originalité de ce film d'action paradigmatique d'un genre où l'efficacité et la nervosité priment sur la cohérence du scénario ou la caractérisation des personnages. Ici, le duo Willis/Jackson (et, dans un autre registre, Willis/Jeremy Irons, qui interprète le terroriste allemand) fonctionne parfaitement, l'humour et l'autodérision désamorcent tout propos trop pontifiant, et le suspense s'organise en un crescendo exemplaire - à l'exemple de The Rock, autre grand film d'action des années 90. On admirera la virtuosité de la réalisation, perçue non comme une fin en soi mais comme servant l'action et la magnifiant. Jamais New York n'a dégagé une telle impression de champ de bataille - jamais, jusqu'à un certain 11 septembre auquel renvoient inévitablement les séquences fortes du film. Nul doute que lorsque Hollywood décidera de passer son catalogue à la moulinette du politiquement correct (puisque même E.T. a droit à son nettoyage idéologique !), Die Hard III figurera en bonne position sur la liste des gros chantiers.
Parmi les nombreux bonus proposés dans cette édition collector, les making of occupent une place de choix. Malheureusement, ces documentaires promotionnels où acteurs et réalisateur racontent le film que l'on vient de voir ne présentent guère d'intérêt. En revanche, les reportages sur certains aspects du tournage (cascades, effets spéciaux) et les commentaires audios du film sont passionnants. Un coffret que tout amateur de cinéma à grand spectacle se doit de posséder - surtout si son Home Cinema est à la hauteur !
Pierre Brévignon
( Mis en ligne le 16/04/2002 )
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