Films
Policiers / Thrillers Un si doux visage
de Otto Preminger
avec Robert Mitchum, Jean Simmons
Montparnasse - RKO 2004 / 2.29 € - 14.99 ffr.
Durée film 92 mn.
Classification : Tous publics
Titre original : Angel Face
Version : DVD Zone 2/PAL
Format vidéo : 4/3 N&B Mono
Format image : 1.33
Format audio : anglais, français
Sous-titres : français
La belle-mère de la jeune et jolie Diane venant, soi-disant, de tenter de se suicider, une ambulance est dépêchée sur place, conduite par le nonchalant Frank Jessup. La rencontre fait le couple et le film, moins une love story ceci dit qu’une descente aux enfers…
Pour la brune et ténébreuse Diane, Frank abandonne sa fiancée, blonde et pimpante infirmière, ainsi que son emploi pour celui de chauffeur familial. Il subit l’histoire sans mots dire, sans broncher, impassible, presque éteint. Le drame glisse sur lui sans sembler l’atteindre. Mitchum est là, offrant sa gueule à l’asymétrie chavirante, sa masse imposante et son flegme légendaire. Face à lui, Jean Simmons, étoile oubliée, yeux parfaitement dessinés, coiffure impeccable et taille de guêpe, plante une jeune déséquilibrée, prête à tout pour tuer sa belle-mère et garder son amant. Il faut dire qu’elle est un peu folle ! Mais comment croire que cette face d’ange (Angel face, titre en VO), que cette Blanche Neige fragile et superbe, puisse masquer un terrible démon ?
Ce film, ressuscité par les éditions Montparnasse, vieux d’un demi-siècle, brille ici dans sa version restaurée. On prendra un plaisir évident à découvrir un classique de l’un des maîtres du film noir, Otto Preminger, film interprété par un titan hollywoodien, l’incomparable Mitchum. On appréciera aussi ce charme vieillot des films de l’époque, avec ses voitures rutilantes, ses gardes robes soignées et ses dialogues écrits, trop écrits pour le goût du jour, mais savoureux.
Un bémol néanmoins pour cette œuvre qui, rappelons-le, fut une commande du milliardaire et producteur Howard Hugues. Preminger mit un certain temps à se laisser convaincre : peut-être cette hésitation se ressent-elle un peu dans ce film traînant, parfois plat et à l’intrigue convenue.
Il est précédé d’une courte présentation par Serge Bromberg, à la manière de ces prologues inoubliables des films du « cinéma de minuit »…
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 15/02/2004 )
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