L'actualité du livre
Filmset Policiers / Thrillers  


Fascination du crime
de Richard Fleischer
avec Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy
Carlotta Films 2013 /  2.59 € - 16,99 ffr.
Durée film 112 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 1968
Sortie DVD : 17 avril 2013
Titre original : The Boston Strangler

Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français 2.0
Sous-titres : Français

Bonus :
- «L’écran schizophrène : William Friedkin à propos de L’étrangleur de Boston» : William Friedkin revient sur les faits réels qui ont inspiré L’Étrangleur de Boston et explique comment il s’est lui-même imprégné des techniques novatrices employées par Richard Fleischer dans le film (21 min.)
- «Faux nez, vrai tueur : souvenirs de L’Etrangleur de Boston» : retour sur le tournage du film, sa place dans l’oeuvre de Richard Fleischer et la technique avant-gardiste du split-screen. Avec les témoignages de Mark Fleischer (fils de Richard Fleischer), du chef-opérateur Richard H. Kline et de l’actrice Sally Kellerman (30 min.)
- Bande annonce


Nous sommes ici à Boston au début des années 1960. Des femmes sont retrouvées étranglées à leur domicile. Au cours des deux années suivantes, plus d’une dizaine d’autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. John S. Bottomly est désigné pour prendre l’affaire en main…

Richard Fleischer était une sorte de maître du genre policier (... mais pas seulement). En tout cas, il était passionné par les criminels et L’Etrangleur de Boston le prouve amplement. Le réalisateur tournera une histoire du même acabit, L'Etrangleur de Rillington Place, en 1974 mais avec moins de talent. On attend la sortie d’un film beaucoup moins connu de lui mais pourtant passionnant: Le Génie du mal (1959), avec Orson Welles.

La particularité technique du film est non seulement d’utiliser le Cinémascope avec talent mais aussi le split screen (plusieurs écrans dans le même cadre ; ici, jusqu’à huit simultanément). Cette nouveauté pour l’époque, au final, dessert le film en tuant un peu le hors-champ car il nous propose plusieurs actions simultanées. Ceci étant, il installe une narration fictionnelle et documentaire en s’intéressant plus à l’enquête qu’au criminel pendant un bon moment. Le film n’est nullement spectaculaire mais il est angoissant en suivant le parcours de cet homme qui a réellement existé (DeSalvo), un honnête homme en apparence, marié et père de famille.

Le récit ne va pas plus loin dans la mise en perspective, mais le moment peut-être clé est quand l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy est retransmis à la télévision, un événement auquel assiste DeSalvo, et un véritable traumatisme dans les États-Unis de l'époque. Peu après, DeSalvo commet un crime à son tour…

Avec pareil sujet, nous aurions droit de nos jours à un film sanglant mais Richard Fleischer reste sobre et attentif. Surtout, il sait filmer, proposant des cadres soignés et il sait diriger ses comédiens. Ici, Tony Curtis, dans le rôle principal, est étonnant. Une fois de plus, Richard Fleischer réalise un film captivant sans atteindre cependant une hauteur de vue suffisante. Mais la mise en scène est très élaborée, précise, sans effet de manche.

On portera un regard sur les suppléments et notamment sur le reportage intitulé ''Faux nez, vrai tueur : souvenirs de L’Etrangleur de Boston'' avec l’entretien que donne le chef opérateur du film, Richard H. Kline.

Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 26/04/2013 )
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