L'actualité du livre
Filmset Policiers / Thrillers  


Secret de femme
de Nicholas Ray
avec Maureen O’Hara, Melvyn Douglas, Gloria Grahame
Editions Montparnasse - RKO 2004 /  2.29 € - 15 ffr.
Durée film 85 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma : USA, 1949
Titre original : A Woman’s secret

Version : DVD 5 / Zone 2
Format vidéo : N&B 4/3
Format image : 1 : 33
Format audio : Anglais. Mono. Dolby Digital
Sous-titres : Français.

Bonus :
Présentation de Serge Bromberg.



Susan Cadwell (Gloria Grahame), une jeune chanteuse, est à l’hôpital, après avoir été atteinte par une balle. La police interroge Marian Washburn (Maureen O’Hara), qui avoue être l’auteur de ce coup de feu. Mais est-ce si simple, est-ce là la vérité ? Ancienne chanteuse, Marian a vu sa carrière brisée quelques années auparavant par un problème médical qui l’empêcha de chanter. Elle décida, un jour, croisant une petite chanteuse, d’en faire sa marionnette, son double et de la transformer en star du music-hall.

Secret de femme est un polar en noir et blanc de 1949, produit par la RKO, écrit par Herman J. Mankiewicz, auteur du scénario de Citizen Kane. Le récit de l’enquête est traversé de retours en arrière, qui retracent l’histoire des deux protagonistes féminins, et de différentes versions hypothétiques du drame. Structure classique, donc, du récit d’enquête qui mène vers la révélation finale de la vérité après traversée des zones d’ombre et des fausses pistes ; structure classique aussi de l’éternel triangle amoureux entre les deux femmes et le pianiste de Marian, où la jalousie souterraine, les désirs cachés, dessinent des conflits qui influencent la propre enquête du spectateur. Sorte de double tendrement burlesque au duo romantique formé par Marian et son pianiste, on croisera le couple formé par le policier chargé de l’enquête et sa femme, grande lectrice de polars.

Le charme de ce film tient beaucoup à l’aura de Maureen O’Hara et à la vulnérabilité rentrée de son personnage, femme blessée d’avoir abandonné son rêve. Le charme vient aussi de la vie donnée, le temps d’un film, à nos imaginaires en noir et blanc pour traverser le mythe des grands classiques d’Hollywood et les portraits aux lignes pures de beautés lointaines.

Benoît Pupier
( Mis en ligne le 11/10/2004 )
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