L'actualité du livre
Filmset Fantastique / Science-Fiction  


The Crow
de Alex Proyas
avec Angel David, Ernie Hudson, David Patrick Kelly, Brandon Lee, Michael Wincott
Buena Vista Home Entertainment 2002 / 
Durée film 97 mn.
Classification : Tous publics
Edition Collector
Format image : 1.85 – 16/9 compatible 4/3
Format son : Dolby digital 5.1, DTS
Double couche
Sous-titres en anglais, français, néerlandais et portugais

Bonus :
DVD 1
* Commentaires audio du scénariste et du producteur
* Bandes annonces

DVD 2
* Making of
* Interview de James O’ Barr (créateur de la BD)
* Scènes coupées
* Storyboards de 5 scènes mythiques
* Galeries (projets d’affiches, direction artistique)


A la veille d’Halloween et de leur mariage, Eric Draven et sa fiancée Shelly sont sauvagement assassinés par une bande de criminels. Un an plus tard, un corbeau ressuscite Eric pour qu’il puisse délivrer son âme du poids de la souffrance. Animé d’un irrépressible désir de vengeance et doté de pouvoirs surnaturels qui le rendent momentanément invincible, Eric n’aura donc de cesse de retrouver ses agresseurs, les uns après les autres.

Comme son héros, le film culte d’Alex Proyas resurgit d’entre les morts sous la forme d’un double DVD Collector que les fans n’en finissaient plus d’attendre. Lors de sa sortie en 1994, cet opus gothique, mélange doux amer de rock sombre et d’envolées romantiques, avait déchaîné les passions. La mort accidentelle de l’acteur principal Brandon Lee (fils du légendaire Bruce Lee) sur le tournage, avait incidemment contribué à l’engouement pour le film. Parce qu’il est mort trop tôt, Brandon Lee a rejoint James Dean ou encore River Phoenix au nombre des talents prometteurs partis avant l’heure.

En choisissant d’adapter à l’écran la bande-dessinée référence de James O’Barr, Alex Proyas s’était lancé un défi audacieux. Par sa violence, les contours méphistophéliques d’une personnalité ambiguë, The Crow n’est pas un super-héros comme les autres. Il incarne une conception du bien et du juste si profondément ancrée dans la douleur qu’il imposait un traitement cinématographique inédit, des couleurs et une poésie résolument innovantes. Alex Proyas a relevé le défi avec talent, son film étant par ailleurs merveilleusement servi par une bande originale où les accents mélancoliques de Graeme Revell le disputent à la fureur métallique de Nine Inch Nails ou de The Cure.

La version du film contenue dans le premier disque est absolument impeccable. Le second disque contient un making of, une longue et passionnante interview de James O’Barr, le créateur de la BD, des scènes coupées ainsi que des story-boards. Dans cet entretien James O’Barr dévoile une personnalité torturée et perturbée, une enfance difficile dans les faubourgs de Detroit. Il raconte les heures passées à dessiner, l’incrédulité et l’incompréhension de ses professeurs trop académiques pour déceler le génie dans les fresques épiques livrées par un adolescent timide et introverti. Et la naissance de The Crow après le décès de sa petite amie tuée dans un accident de voiture causé par un chauffard ivre. Car James O’Barr a trouvé dans ce héros blafard et mélancolique la catharsis idéale, son moyen de survie.

A aucun moment il n’est fait mention de la disparition tragique de Brandon Lee, que l’on peut voir dans une interview marquante. On pourra regretter l’absence d’un hommage, d’une explication. Peut-être les studios Miramax ont-ils délibérément choisi de ne pas exploiter cette veine macabre pour mieux privilégier la qualité de l’œuvre cinématographique ? A moins que ce silence ait un autre but : alimenter la légende...

Arnaud Archambault
( Mis en ligne le 29/05/2002 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
www.parutions.com

(fermer cette fenêtre)