Films Fantastique / Science-Fiction

Frank Herbert's Dune de John Harrison avec Alec Newman, William Hurt, Saskia Reeves, Ian McNeice, Uwe Ochsenknecht, Barbora Kodetova Columbia Tristar Home Video 2001 /  Durée DVD 345 mn. Durée film 270 mn. Classification : Tous publics Bonus : * Making of du film (30') * Commentaire de l'équipe technique (30') * Bande-annonce * Making of et démo jouable du (consternant) jeu vidéo * Galerie de photo Format image : 16/9 compatible 4/3. 1:78:1 Format son : Dolby Digital 5.1 Simple face double couche. Zone 2 Le clan des valeureux Atréïdes règne sur Arrakis-Dune, la planète de sable, où se récolte de l'Epice, source d'incommensurables richesses. Mais les fourbes Harkonnen passent à l'attaque et s'emparent du pouvoir. Seul survivant du massacre, le jeune Paul Atréïdes va tout faire pour venger la mort des siens et rétablir l'harmonie sur Dune... La "minisérie" est un genre télévisuel américain encore assez inhabituel sous nos latitudes. Il s'agit de productions à gros budget, découpées en plusieurs épisodes, au format long métrage. Diffusé aux Etats-Unis en trois volets de 90 minutes chacun, Frank Herbert's Dune ne doit donc pas être confondu avec la célèbre adaptation cinématographique que David Lynch signa en 1984. Un quart d'heure de visionnage suffit du reste à se convaincre qu'il ne peut pas être confondu. En revanche, nombreux sont les risques de confusion avec des chefs-d'oeuvre du nanar fantastique tels que Star Trek, Cosmos 1999, Buck Rogers ou V. Pour faire court : acteurs laids au jeu approximatif, costumes ridicules, décors de carton pâte, effets spéciaux à base de gerbes d'étincelles et de diapositives ("ça" a vraiment coûté 20 millions de dollars ?), photographie terne et éclairages hideux, tout cela pendant 4h30, c'est beaucoup - même si, comme l'explique le réalisateur (qui précise avec un comique involontaire qu'il a tout fait "pour que le spectateur ne confonde pas [son] film avec celui de Lynch"), il s'est efforcé de coller au plus près à l'oeuvre de Herbert. Tant mieux pour les fans, qui reprochaient à Lynch les libertés prises par rapport au roman. Mais la fidélité n'est pas un gage de qualité, comme le prouve cet interminable bric-à-brac de dialogues mal interprétés, de "morceaux de bravoure" tombant à plat, pour ne rien dire des scènes d'action, aussi prenantes qu'une course-poursuite chez Derrick. Quant à William Hurt, seul nom figurant sur la jaquette (Barbora Kodetova et Uwe Ochsenknecht ne devaient pas être assez vendeurs), son incarnation convaincante du duc Leto Atréïdes ne l'empêche de se faire assassiner au bout d'une heure... Dans les années 70, cette minisérie ambitieuse aurait sans doute rencontré un certain succès. Vingt-cinq ans plus tard, Blade Runner, Star Wars et la série des Alien ont gravé dans notre rétine des standards de l'esthétique sci-fi qui ne sont ici atteints à aucun moment. La fausse-bonne idée de cadeau pour Noël... Pierre Brévignon ( Mis en ligne le 03/12/2001 )

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