Films Grands classiques |
Déraciné de Yasujirô Ozu avec Choko Iida, Shin'ichi Himori Carlotta Films 2013 / 2.59 € - 16.99 ffr. Durée film 79 mn. Classification : Tous publics Sortie Cinéma, Pays : Japon, 1936 Sortie DVD : Octobre 2013 Titre original : Hitori musuko Version : 1 DVD-9, Zone 2 Format vidéo : PAL, Format 1.33 Format image : N&B, 4/3 Format audio : Japonais 1.0 Sous-titres : Français Bonus : - «Le temps conté : Jean-Jacques Beineix à propos du Fils unique» (22 min.) Yasujiro Ozu est un cinéaste célèbre pour ses films brossant humblement un Japon traditionnel qui peu à peu se retrouve confronté à la modernité. Dans ce film (en fort mauvais état), on remarque déjà le style si particulier du cinéaste : plans fixes rigoureusement cadrés, lenteur calculée… Il y a ici quelques rares travellings qu’Ozu abandonnera dans la suite dans son œuvre. L’histoire se passe dans un petit village de montagne au centre du Japon, où une fileuse de soie élève son fils Ryosuke. Ce dernier est un bon élève, en âge d’aller au lycée. Mais la mère refuse d'abord qu'il y aille car cette éducation coûte trop cher. Néanmoins, elle finit par accepter et se sacrifie pour lui. Ryosuke s’installe à Tokyo. Un jour, sa mère lui rend visite et elle se rend compte qu’il vit dans une situation précaire, comprenant que la capitale n’a pas apporté le bonheur à son fils. Yasujiro Ozu décrit une situation fort critique dans ce Japon d’avant-guerre, mais jamais d’une façon directe. Son film aborde avant tout une situation humaine dans un Japon subissant l'exode rural vers une ville qui n’apporte pas le bonheur. Ozu se fera par la suite plus critique de cette perte de repères familiaux dans le Japon d’après-guerre. C'est avant tout dans la peinture de ces existences mêmes que le cinéaste montre les dégâts et décalages entre une vie rêvée et la réalité. A sa manière, il exprime d'une certaine façon une critique de cette vie moderne similaire à celle de Tati, l’humour en moins mais avec une sagesse lumineuse dans son approche des personnages. Il est dommage que la copie du film soit parfois en déplorable état ; malgré cet écueil, on appréciera le style si humble et délicat du cinéaste japonais. Yannick Rolandeau ( Mis en ligne le 06/12/2013 ) |
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