L'actualité du livre
Filmset Grands classiques  


Un chef d’œuvre
de Wojciech  Has
avec Zbigniew  Cybulski, Kazimierz Opalinski, Beata Tyszkiewicz
Malavida 2014 /  2.59 € - 16,99 ffr.
Durée film 176 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : Pologne, 1965
Sortie DVD : Octobre 2014
Titre original : Rekopis znaleziony w Saragossie

Version : 2 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.33
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Français, Polonais 2.0
Sous-titres : Français


DVD 1 :
- Première partie du film (78 min.)
- Interview de Beata Tyskiewicz (2007, 30 min.)
- Les mystères de Has (2007, 12 min.)

DVD 2 :
- Deuxième partie du film (99 min.)
- Documentaire : «Un film sur le film», de Ryszard Bugajski (2011, 30 min.)


+ Livret avec les labyrinthes du manuscrit, par Olivier Rossignot, l’interview inédite du chef opérateur Grzegorz Kedzierski, la liste des personnages et les notes sur le film


Le vaillant éditeur Malavida ressort le chef d'œuvre de Wojciech Has (1925-2000), réalisateur polonais encore quasi inconnu en France, admiré en son temps par Luis Buñuel. On ne dira jamais assez le courage de cet éditeur de sortir des films des tiroirs comme ceux de Jerzy Kawalerowicz (1926-2007), d'Andrzej Wajda (1926), d'Andrzej Zulawski (1940) ou bien sûr des films tchèques, yougoslaves et hongrois.

Wojciech Has est sans doute le grand cinéaste baroque, qui éclatera aussi dans La Clepsydre (1973) et Journal intime d'un pêcheur (1984). Adapté du roman à tiroir de Jean Potocki, jouant sur des enchâssements multiples, le film illustre tout le talent du cinéaste à mettre en scène cette frontière entre rêve et réalité, avec une somptuosité inégalée.

Issu de l’école polonaise, Wojciech Has est une sorte de mélange, si l'on nous permet cette réduction et cette référence, d'Orson Welles et de Federico Fellini. Jouant de plans séquences souvent au gros angle avec une grande profondeur de champ, mêlant de longs travellings harmonieusement découpés, le film est parmi les plus accomplis du cinéma moderne. Mais au-delà de cette rigueur capiteuse, Le manuscrit trouvé à Saragosse est aussi une réussite exemplaire au niveau de la narration et des décors, avec cette manière de jongler entre deux paramètres fondamentaux du cinéma : le réalisme et l’artifice. Ceux-ci servent non seulement une virtuosité esthétique mais aussi une réflexion existentielle dans ce qui constitue l’essence humaine.

Un chef d’œuvre, tout simplement.

Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 13/07/2015 )
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