Films
Grands classiques Paysans
de Ferenc Kósa
avec Tibor Molnár, Gyöngyi Bürös, János Koltai
Malavida 2014 / 2.6 € - 17 ffr.
Durée film 110 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : Hongrie, 1965
Sortie DVD : Novembre 2014
Titre original : Tízezer nap
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : N&B, 4/3
Format audio : Hongrois 2.0
Sous-titres : Français
Bonus :
- Livret d’entretiens et analyses (20 p.)
Ce film de Ferenc Kosa, cinéaste hongrois, peu connu et même oublié, est une splendeur. Il raconte l’histoire de la vie d’István Széles et Fülöp Bánó, simples paysans, sur trente ans (dix mille jours, dix mille soleils). Nous traversons une vaste période jusqu’en 1956, date à laquelle Fülöp devient fonctionnaire du Parti Communiste, avec les bouleversements que l'on sait en cette année…
En noir et blanc, ce film offre une fresque sobre et grandiose sur une période mouvementée de l’histoire de la Hongrie et notamment son enracinement à la terre. Il montre les peines, les joies, le labeur et les traditions de ces paysans et de ces paysannes avec un réalisme et un sens du détail remarquables, et sans verser dans le sentimentalisme.
Une ode magnifique et sobre à ces hommes et femmes qui ont façonné la terre de leurs mains, au prix d'un travail difficile et ardu, souvent méprisés par les différentes politiques, de droite comme de gauche, au nom du progrès. Le film place donc ces paysans à l'arrivée du communisme, et laisse planer un scepticisme quant à l'amélioration de leurs conditions. L'onde de choc politique risque comme bien souvent de les arracher à leur terre sans aucune contrepartie ni nul progrès.
Dans un format large (2.35), en scope plus précisément, Ferenc Kosa compose des plans de toute beauté, d’une rigoureuse symétrie au niveau du cadrage, promenant sa caméra avec souplesse et élégance pour faire vivre cette histoire d’une manière animée et précise, n'oubliant jamais la forme (moderne) au détriment du fond, mais mêlant les deux avec une aisance sidérante. Le film est sublime et obtint à juste titre le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1967.
On attend la suite de sa filmographie en DVD avec impatience.
Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 13/07/2015 )
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