Films Grands classiques |
Les uns avec les autres ?... de Miklós Jancsó avec Andrea Drahota, Kati Kovács, Lajos Balázsovits Malavida 2014 / 2.6 € - 17 ffr. Durée film 80 mn. Classification : Tous publics Sortie Cinéma, Pays : Hongrie, 1969 Sortie DVD : Décembre 2014 Titre original : Fényes szelek Version : 1 DVD-9, Zone 2 Format vidéo : PAL, format 2.35 Format image : Couleurs, 4/3 Format audio : Hongrois 2.0 Sous-titres : Français Bonus : Aucun Miklós Jancsó (1921-2014) est sans doute l’un des plus grands cinéastes hongrois. Après des études de droit, d'ethnographie et d'histoire de l'art, diplômé de l'Ecole de Cinéma de Budapest en 1951, il a développé un style unique fait de plans séquences, d’une écriture ample et limpide, signant des chefs œuvres qui le firent connaître dans le cinéma mondial : Les Sans-Espoir (1965), Rouges et Blancs (1967), Psaume Rouge (1972)... Miklós Jancsó a souvent parlé de son pays, de la révolution rouge, critiquant l’ivresse du pouvoir qui, lancé dans sa quête d’absolu, ne sert pas les intérêts du peuple. Ah, ça ira ! (1968) se situe en Hongrie en 1947 et raconte l’étrange histoire d’une rencontre entre des élèves d’un lycée public et ceux d’un collège catholique. Un dialogue s’engage. Les autorités communistes font cesser cette tentative et arrêtent les élèves catholiques. Le secrétaire général du lycée d'Etat les libère mais il est forcé à démissionner… On voit bien où veut en venir le cinéaste. Ce dernier essaye d'instaurer une dialectique entre des catégories différentes de population mais le pouvoir muselle toutes tentatives de dialogue. Miklós Jancsó compose son film de manière frappante, à travers des plans séquences fluide et d'une complexité étourdissante : une sorte de chorégraphie vivante, suivant les personnages dans leurs discussions et actions. Sur le plan esthétique, le résultat est remarquable. La distanciation opérée par cette mise en place permet de suivre sans pathos l’Histoire, dans une approche théâtrale et pourtant totalement cinématographique. Le film met simplement les forces en présence, évitant ainsi le problème majeur d’un cinéma dit engagé (Vertov, Eisenstein) en privilégiant une idéologie précise ou dogmatique. Miklós Jancsó retrace précisément et avec maestria le conflit entre le pouvoir et le peuple. Une admirable leçon. Yannick Rolandeau ( Mis en ligne le 13/07/2015 ) |
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